Dwayne Johnson est devenu le plus gros acteur d’Hollywood depuis quelques années. En 2015, il est même la tête d’affiche de Furious 7, un film où il n’apparaît que quelques minutes. Du coup, il faut se rabattre sur San Andreas.
Deuxième collaboration entre Brad Peyton et Dwayne Johnson après Voyage au centre de la Terre 2, San Andreas est un film catastrophe de première qualité, qui n’oublie jamais qu’on regarde ce genre de film pour le fun et non pas pour avoir un rapport complet de la séismologie de la Californie. Ce n’est pas une tactique d’abêtissement de l’audience mais plus une conscience des forces en présence. On aurait pu avoir peur au bout de 10 minutes quand Dwayne Johnson arrache une portière de voiture à mains nues, mais San Andreas la joue finalement plutôt réglo, avec des séquences de destruction totalement délirantes, où des figurants se font écraser par des blocs de béton sortis de nulle part.
Dwayne Johnson montre quelques facettes inattendues de son jeu, tandis que Carla Gugino et Paul Giamatti sont, comme à leur habitude, parfaits. La pièce rajoutée vient d’Alexandra Daddario, extrêmement sympathique dans un rôle qui appelle plutôt à la caricature insupportable, à l’image de Ioan Gruffudd (même si son personnage est vraiment mal écrit). Confinant parfois à la Loi de Murphy comme lors de cette séquence visuellement dantesque (à l’image du film) du tsunami, San Andreas est un monument de destruction que même certains écrans verts particulièrement laids ne peuvent gâcher.
Tour à tour jouissif, hilarant, effrayant, décoiffant, émouvant et constamment divertissant, San Andreas est un film catastrophe qui ne vise pas haut, mais qui atteint le mille. C’était le but.