Après The Warriors que je vous conseille fortement et The Driver, source d'inspiration totale pour le récent Drive de Refn, je continue d'explorer l'oeuvre de Walter Hill.

Southern Comfort ou Sans Retour dans la langue d'Erik Orsena est un mélange entre film de guerre et du survival, Délivrance en tête. Dans Délivrance de John Boorman, un groupe d'amis décident de partir à l'aventure d'une rivière entourée d'une magnifique forêt dont l'étendue va sous peu disparaitre suite à l'installation d'un barrage. Mais la tension ne sera pas présente que dans les courants mais également sur terre où des rednecks timbrés rôdent. Ils devront lutter pour survivre, principe du genre survival dont c'est un des premiers, si pas le premier, et un énorme classique du genre que je vous conseille de voir.

Réalisé dix ans après le film de Boorman, si la guerre du Vietnam (1955 - 1975) est désormais terminée, les deux films partagent une critique pour la première guerre perdue des Etats-Unis en mettant en place des personnages en proie à la folie humaine et à une expérience traumatisante. Mais Sans Retour n'est pas une pâle copie, en effet en lieu et place d'amis on retrouve ici des militaires de la garde nationale de réserve, peu entrainés et seulement habitués aux bagarres de bars. Il existe dès le départ du film une tension présente au sein même de "l'équipe" qui n'en est, en fait, une que de nom et non de faits.
La différence est également dans le combat éternel dès les cours de récréation de qui a tiré le premier. L'histoire se déroule dans le Bayou en Acadie, région française de La Louisiane, lieu de marécages du Mississippi. Nos militaires sont en entrainement, armés de balles à blanc. Ils doivent traverser ce bayou et découvrent des barques appartenant aux autochtones. Ils laissent un mot embarquent 3 barques et puis s'en vont, ainsi font-ils. Les propriétaires arrivent au loin voyant ces militaires voler leur bien. Et c'est là que le plus malin de la bande à une idée de génie, faire peur aux rednecks en leur tirant dessus, à blanc. Ces derniers répondent, à balles réelles. Une chasse à l'homme débute.

Le film est efficace, les acteurs dont Keith Carradine maitrisent les rôles respectifs et la musique du brillant Ry Cooder, guitariste auteur de la musique de Paris, Texas de Wim Wenders (que je vous conseille) ponctue à merveille ce faux film de guerre mais véritable réflexion sur l'homme et son égo.
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le 5 juil. 2014

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