Pour sa première édition en Blu-ray / DVD (sortie en juillet), le Cinéma Club Fr s’est empressé de le visionner afin de vous donner l’envie (ou pas) de voir ce film au titre déjà très évocateur.

Schizophrenia est un film qui raconte l’histoire d’un assassin qui sort de prison. Dès qu’il met un pied dans la rue, ses pulsions meurtrières reviennent et il compte les assouvir. Il entre dans une maison qui lui paraît abandonnée, jusqu’à ce qu’il découvre qu’un handicapé y habite. L’assassin ne sait pas encore que le reste de la famille reviennent chez eux.

Dès le début ce film donne le ton, une réalisation très crue, vulgaire avec une voix-off qui nous accompagnera jusqu’à la fin. Cette voix-off est la réflexion de ce que pense le personnage principal. Ce qu’il ressent, ce dont il a envie, les questions qu’ils se posent. Cela ne laisse rien au hasard pour le spectateur qui connaît déjà tout de ce qu’il va se passer.

L’idée de départ est sans doute très bonne, mais la réalisation et le jeu d’acteur ne tient pas la route. Après une vingtaine de minutes (le film ne dure qu’une heure dix), on a envie de tous les tuer. 98% du film est soit en plongé, soit en contre plongé. Même si on peut lui noter une approche artistique (la technique révèle la puissance et le pouvoir qu’à le tueur sur ses victimes), (le plongé signifiant la faiblesse et l’inverse pour le C.Plongé), cela rend malade le spectateur et on a envie d’arrêter.



Le jeu des acteurs est sans doute la pire des choses que j’ai vu de toute ma vie, mêmes les séries Z à côté, c’est du pipi de chat. Mise à part Erwin Leder qui joue cet être psychotique, les autres acteurs n’ont jamais du voir un film de leur vie. La fille qui ne semble pas terrorisée alors qu’elle va mourir, la mère qui ne bouge pas et qui ne tente rien lorsque son fils handicapé se fait tuer. La mère parvient également à jouer mal la mort. On a presque envie de les tuer à sa place.

Je ne citerais pas tous les détails cinglants qui prouvent que ce film a été fait en deux heures. Une dernière quand même, le matelas servant de lit qui est posé au milieu du salon (avec presque aucune décoration autour), on se demande si cette famille bourgeoise a perdu tout son fric en jouant au casino.

En bref, le film part sur de bons principes (pas de noms aux personnages pour montrer que tout ça peut arriver à tout le monde), mais les techniques de réalisation, le jeu d’acteur et la mise en scène laisse à désirer.

PS : Regardez le film juste pour la scène de la fille attachée à la porte. C’est à mourir de rire.
iamLexou
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le 29 juil. 2012

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