Shining, le frisson selon Kubrick.
The Shining est le grand chef d'oeuvre de Stanley Kubrick. Je l'ai vu en version longue, mais en VF, ce qui je le reconnaît a beaucoup enlevé au film de sa classe. Oui, la VF est atroce, mais ça on commence à s'y habituer dans les films plus anciens. Que l'on accroche ou pas à l'histoire, on ne peut nier les immenses qualités graphiques de ce film d'épouvante. Dès le début du film, j'ai été scotchée par les longs travellings, que ce soit en pleine nature ou dans les longs couloirs de l'hôtel. Les décors donnent tous une impression glaçante. Ils sont froids. La neige y contribue, évidemment, mais aussi les longues lignes droites, la symétrie présente à chaque plan d'intérieur. J'ai adoré ! Chaque plan est doté d'une ambiance unique, que seul Kubrick peut parvenir à illustrer. Malgré tout, certaines scènes sont longues, et j'ai eu du mal à en percevoir les enjeux. De ce fait, l'intrigue m'a parfois semblé confuse, il manque quelques petites explications, surtout concernant le Shining en fait. C'est le genre de film qui mérite un second visionnage pour en saisir chaque passage. Une des dernières scènes du film, celle de la poursuite de Danny par son père dans le labyrinthe, constitue le summum de l'épouvante. Jack Nicholson est littéralement possédé, et chaque partie de son corps, chaque expression du visage inspire la peur. J'ai difficilement supporté son expression lors de sa dernière apparition, visage terrifiant figé dans la glace. Je risque de garder sa démarche et son sourire longtemps à me hanter ! En revanche, le premier rôle féminin, Shelley Duvall, est assez mauvais. Elle n'est pas vraiment crédible à courir paniquée dans l'hôtel à la fin du film. Quant à la musique, elle est parfaite. Constamment présente, elle angoisse et fait croire au pire, même quand il ne se passe rien. Nul doute que sans elle, le film serait bien fade.
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