Exercice d'admiration

Pour moi, le film « Shutter Island » de Martin Scorcese est un film fabuleux. Il raconte l’histoire de deux agents fédéraux allant enquêter sur l’île de Shutter Island, comportant uniquement un ancien fort rebâtit en centre psychiatrique, sur la disparition d’une certaine Rachel Solando, une patiente de de l’hôpital d’Aschecliffe. Ce film m’a énormément fait réfléchir car le scénario est vraiment saisissant avec de nombreuses scènes bouleversant la compréhension de l’histoire.
J’ai beaucoup aimé ce film car il permet de se poser certaines questions : le shérif Daniels est-il conscient de ce qu’il fait ? A-t-il pleinement conscience de ses actes ?
Grâce aux différentes mises en scène, entre le présent, les flashbacks reflétant le passé du personnage ou encore ses hallucinations, cela donne une certaine originalité et une implication personnelle du personnage dans la quête pour retrouver la fuyarde qui se révèle être sa femme.
Le suspens règne dans l’atmosphère : il se passe des choses étranges lors de l’avancée de l’enquête comme d’improbables recherches dans un cimetière ou encore un dialogue avec George, un du bâtiment des patients les plus dangereux qui va lui faire une révélation importante quant à la suite du film : Daniels n’est pas un inspecteur mais il est également une personne internée.
Petit à petit, nous pouvons deviner que le personnage prend conscience de sa folie grâce à différentes scènes comme la nuit passée dans le phare avec une fausse Rachel Solando ainsi que la scène se déroulant dans le phare, qui nous dévoile donc la vérité sur le jeu de rôle mis en place par le docteur Cawley et son psychiatre Sheehan, n’étant autre que Chuk Aule, son « coéquipier » durant l’enquête.
Ensuite, ce film est très bien interprété par les différents acteurs comme Leonardo Di Caprio qui s’impliquent très bien dans son personnage. Le jeu de rôle durant le film marche très bien ce qui permet de rester perplexe sur notre façon de comprendre le film jusqu’à la fin.
La bande son, qui est un rythme de violon grave puis de violents sons aigus, est excellente car elle nous plonge dans une atmosphère pesante, lourde et surtout pleine de suspens.
Shutter Island est intriguant, devant être regardé du début jusqu’à la fin pour être réellement compris, chaque élément du film, même les plus petits détails, sont très importants.
C'est un film philosophico-dramatique qui peut être interprété de plusieurs manières. A mon sens, c'est un dédoublement de personnalité car l'inspecteur recherche un malade alors que le malade est l'inspecteur. Du coup, le regard du personnage sur ce qui l'entoure rend les images quelque fois étranges, proche du cauchemar. Les images que l'on voit sont ses délires dus à ses problèmes psychologiques.
En suivant l'enquête, nous cherchons quelque chose de cohérent dans un univers de folie.
Les images sont travaillées de telle manière à ce que l'obscurité ne permette pas de distinguer l'environnement et accentue la confusion entre le réel et le délire, pour rendre l’ambiance inquiétante.
Quand le film se termine, on a un certain soulagement: tout devient plus clair dans nos pensées car la dernière phrase que prononce Teddy Daniels («Mieux vaut-il vivre comme un monstre ou mourir en homme bien ? ») prouve qu'il a pris conscience de sa folie et veut en sortir en se faisant lobotomiser.
J'ai beaucoup aimé ce film car il permet d'en discuter avec des personnes l'ayant vu pour échanger nos points de vue et m'enrichir de la vision des autres.