Subtil (un peu). Freudien (beaucoup). Réussi (pour un Bond, du moins).
Sam Mendes, qui a réussi à ne pas se faire complètement écraser par la machine hollywoodienne, apporte son sens du drame à ce nouvel opus en exploitant ingénieusement des éléments de la mythologie - voire psychologie - bondienne qui ne demandaient que ça (cf. la relation entre M et Bond; le passé de ce dernier; son hyper-hétérosexualité mise à mal par l'ambiguité du personnage de Javier Bardem etc.).
Et ce tout en retenue, sans se sentir obligé d'appuyer lourdement sur chacun de ses effets.
Comme toujours chez Mendes, on retrouve également une très chouette photo (Shanghaï et son jeu de miroirs; le crépuscule dans les "moors") et une BO impeccable (chose trop rare, pour un Bond) signée Thomas Newman - lequel a ajouté pour l'occasion quelques cordes électroniques à son répertoire, fort bienvenues.
Tout ça pour dire que ce James Bond représente un hybride entre blockbuster et drame bien plus recommandable que n'importe lequel des insipides Batman de Nolan.
NB: en passant, quelques petits parallèles entre les sonorités utilisées dans la BO de Newman VS les BO de certains jeux vidéo récents: http://blogs.wefrag.com/Mawwic/2012/10/29/quand-007-skyfall-sonne-comme-un-jeu-video/
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