"James Bond reviendra". J'y compte bien.
Je ne pouvais pas attendre plus d'un James Bond qui couronne le 50ème anniversaire de la série.
La performance d'acteur de Daniel Craig me semble indiscutable et, depuis Casino Royale, le parti a été pris d'approfondir ce personnage.
Qui est James Bond? Un agent des services secrets britanniques, efficace, charmeur, provocateur, tirant sur tout ce qui bouge et tirant tout ce qui bouge.
C'est comme ça que plusieurs générations l'ont aimé, c'est comme ça qu'il est toujours.
Mais là, on a un personnage plus recherché, plus réfléchi : avec son passé, ses faiblesses, ses sentiments.
Ça fait du bien, de ne pas se retrouver dans le carcan habituel gentil contre méchant.
Les réalisateurs en ont profité pour mettre en scène des questionnements qui sont à la hauteur de 50 années de service : l'agent secret a-t-il encore un rôle à jouer? N'est-il pas dépassé?
Ils choisissent également de porter atteinte à l'invincible James Bond, qui se fait malmener dès le début du film et dont les performances sont remises en question.
Le fait de présenter les gadgets comme désuets, le fait de retrouver des petits clins d'oeil tout le long du film...
Tout cela fait de ce James Bond la cerise sur le gâteau.
J'entends dire qu'avec Skyfall, James devient Bond.
Non. Il a commencé à le devenir dès Casino Royale et a achevé de le devenir dans Quantum of Solace. On l'a vu grandir, acquérir sa maturité d'agent.
Dans Skyfall, on le voit vulnérable et plus vraiment au top. Un James Bond qu'on n'avait encore jamais vu.
J'ai aimé le reste : mise en scène, déroulement de l'intrigue, dialogues, scènes d'actions (peu nombreuses mais fort bien travaillées ; je pense au combat avec le sniper dans la pénombre), etc. et la musique, bien sûr, magnifiquement interprétée par Adèle.
Je n'ai juste pas compris l'intérêt du rôle joué par la française, qui se limite à 15 minutes, soit : un dialogue, une scène de cul et un tir au lapin. On la tue aussi vite qu'on l'a présentée... Enfin bref.
Dès la fin du film et malgré un James Bond vulnérable, il reprend du service, plus endurci que jamais, et on nous assure qu'il reviendra. J'y compte bien : après tout, James Bond ne meurt jamais.
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