Alors que Lucas avait mis le paquet pour faire sombrer sa franchise dans le ridicule, dans une intéressante pulsion de création-destruction, avec notamment l'introduction des affreux petits Ewoks, les quarante premières minutes très moyennes portées par le seul enjeu de savoir si Ford a resigné ou pas pour le dernier volet et le dégageage de Kershner, j'ai nommé le soldat inconnu. Et pourtant, pourtant, qu'est-ce que ça reste bon de se faire un Star Wars. Même rythmé par des grosses peluches qui lancent des pierres, des feux d'artifice du futur et un pilote noir qui a un nom arménien, le film est une grande conclusion à la saga. Et il aurait carrément du rester le dernier Star Wars, d'abord parce que ça embrouille tout le monde ces conneries de prélogie (« Ah oui le VI, donc c'est le III c'est ça ? Non parce que moi, mon préféré ça reste le V, t'sais, celui qui est sorti en deuxième »), et puis surtout parce que j'ai besoin d'en tout et pour tout deux syllabes pour discréditer la saga.
Binks et Jar. Sauras-tu reconstituer le mot exact à l'aide de ces deux fragments ?

Bon allez, soyons décent, le Retour du Jeudi est le moins bons des trois premiers épisodes (« Mais oui, les IV, V et VI, tu vois bien »), parce que quand même, il est drôlement long à démarrer, il est moins parsemé de scènes cultes, et puis voilà quoi, au bout d'un moment, la magie du truc s'estompe forcément. Honnêtement j'aurais du mal à dire pourquoi, mais j'ai été moins emballé par tout le truc space opéra-univers trop énorme-sabres lasers qui vont « vouuuum » et tout ce qui va avec. C'est pitet l'âge adulte qui se profile. Aie aie aie.
Le film a quand même ses bons moments, faits de bikinis jaunes et de confrontations papa-fiston-Zeus Dieu d'la foudre. C'est pas mal filmé, ce n'est pas trop mal joué, à un Mark Hamill près, les décors sont sympas et John Williams fait la musique donc forcément, c'est propre. Et puis c'est très dur de ne pas trouver ça très divertissant. J'ai essayé, j'ai pô pu.

Soulignons aussi le deuxième niveau de lecture possible, qui m'a personnellement ouvert les yeux sur l'ordre du monde, une trentaine d'années après c'est toujours aussi actuel : la dictature c'est mal, et après quand on est libres les gens ils font la fête. Merci Georgie.
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le 11 août 2011

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Lucas Stagnette

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