Starbuck
7.1
Starbuck

Film de Ken Scott (2011)

En plus de réaliser un feel-good movie, Ken Scott dresse une belle réflexion sur la paternité et les

Sorti dans les salles québécoises il y a tout juste un an (en juillet 2011), Starbuck (2011) est le second long-métrage du scénariste Ken Scott, une comédie (très) originale qui dresse le portrait d'un quadragénaire de 42 ans encore adolescent dans sa tête (et affublé d'un t-shirt des Avengers), véritable loser pathétique qui rate tout ce qu'il entreprend si bien qu'il est relégué au poste le plus simpliste qui soit dans la boucherie familiale, à savoir livreur ! Un beau jour, David apprend malgré-lui (suite à une erreur de la clinique de fertilité) qu'il est père de 533 enfants, pour la simple et bonne raison qu'il a abusé des dons de sperme dans sa jeunesse (sous le pseudonyme peu subtil de Starbuck, en référence au taureau du même nom, champion toute catégorie de l'insémination artificielle au Québec !). Il est important de rappeler que contrairement à la France, au Québec les donneurs sont rémunérés, voilà pourquoi David a pendant très longtemps fait part de sa semence. Parmi ces 533 descendants, 142 désirent par-dessus tout connaître l'identité de leur géniteur, quitte à aller en procès. David refusant catégoriquement de dévoiler son identité, va devoir faire appel à un ami avocat, mais les choses vont prendre une toute autre tournure lorsqu'il décidera de céder à sa curiosité en leur rendant visite, s'ensuit alors d'innombrables scénettes avec chacun des protagonistes où il tentera de leur venir en aide sans jamais dévoiler son identité. Il en résulte au final, une sympathique et inattendue comédie, touchante et sincère, qui certes, accuse quelques longueurs et exagère parfois dans la naïveté et le mélodrame. Si le scénario paraît invraisemblable au premier abord, on finit rapidement par y adhérer, les personnages y sont attachants et criant de vérité, à commencer par Patrick Huard bluffant dans le rôle du loser malchanceux surnommé "El Masturbator", aux côtés de la radieuse Julie Le Breton (et ses faux airs de Ludivine Sagnier), ainsi que Antoine Bertrand, hilarant dans le rôle de l'avocat. Les répliques quant à elles sont hilarantes, tout comme certaines situations dont on ne peut s'empêcher d'en rire. En plus de réaliser un feel-good movie, Ken Scott dresse aussi une belle réflexion sur la paternité et les quadragénaires masculins.

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RENGER
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le 1 juin 2012

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