Change pô de main, j'sens que ça vient...

Ancien acteur reconverti dans la réalisation, Ken Scott traverse l'Atlantique avec ce film, inspiré d'un fait divers qui a fait grand bruit chez nos cousins au drôle d'accent. Dissipons tout de suite un malentendu, le pseudo "Starbuck" n'a ici rien a voir avec la marque de café à la sirène made in Seattle mais fait référence au meilleur géniteur que le Centre d'Insémination Artificielle du Québec (CIAQ) ait jamais connu, Hanoverhill Starbuck. Sa particularité? C'est un taureau.

Le film en lui même est une sympathique comédie mettant en scène un de ces losers magnifiques auquel le spectateur adore se raccrocher. Le scénario, bien que partant d'un incident à priori peu banal, reste malgré tout d'un grand classicisme. Pas vraiment de surprises, un happy end prévu dès le départ, une certaine tendance, peut être, à forcer sur la corde sensible sur certaines scènes. Mais l'alchimie opère de façon presque magique, les situations burlesques s'enchaînent sans temps mort, et l'on ne s'ennuie pas devant l'accumulation de séquence ubuesque durant laquelle le père malgré lui va tenter de se rapprocher de sa progéniture.

Pour mieux faire fonctionner les ressorts comiques de la situation, Scott force parfois (souvent) le trait. Ainsi, sans surprises, la majorité des enfants de Starbuck ont tous des traits distinctifs qui leur permet de sortir de la masse. Un côté un peu cliché parfaitement assumé par le réalisateur, et qui permet d'obtenir une galerie de personnages secondaires tous plus ou moins sympathique mais ayant tous leur identité propre. Chacun saura se retrouver et prendre fait et cause pour l'un ou l'autre de ses jeunes tous un peu paumé.

A noter aussi, un avantage non négligeable pour nous autres français : le potentiel comique de l'accent et des expressions fleurant bon le caribou qui abondent dans le film. A tel point, d'ailleurs, que plusieurs passages ont dû être sous titré afin de s'assurer que personne ne passe à côté de dialogue savoureux. Sans révolutionner le genre, Starbuck gagne son pari, petite comédie sympathique et mignonne, qui gagne à être connue. Tabernacle, que demande le peuple?
Hyunkel
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le 28 juin 2012

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