Starbuck par NicolasGrosZehe
Un quarantenaire immature apprend que ses dons de sperme effectués une vingtaine d'années auparavant lui valent d'être le père génétique de 533 enfants bien décidés à retrouver l'identité de leur géniteur. Voilà bien une histoire peu banale. Hautement improbable ? Ce n'est pas si sûr. En tout cas, c'est le prétexte idéal pour nous régaler d'un scénario qui sort avec bonheur des sentiers battus et dont la drôlerie le dispute sans cesse à l'émotion. Passées les premières secondes indispensables pour se familiariser avec l'accent Québécois, on se plonge avec bonheur dans ce film où l'on suit avec amusement et empathie les surprises, les déboires et les joies qui vont jalonner les démêlés de ce brave type aux prises avec sa bien trop vaste et nouvelle progéniture. Traversant le film avec une candeur réjouissante, ce vieux garçon un peu paumé devient vite immensément attachant et ce n'est pas la moindre des qualités de ce film que de tirer de cette histoire non seulement une excellente comédie, mais aussi une fable humaniste profonde et rafraîchissante, où l'émotion ne cède jamais à la mièvrerie. Par chance, les acteurs (épatants) de ce film sont pratiquement inconnus du public Français, ce qui renforce leur crédibilité, indispensable sur une telle trame scénaristique. Si il n'y avait qu'un seul film à voir en ce moment, c'est assurément celui-ci que je recommanderais. Précipitez-vous avant qu'il ne quitte les écrans. C'est que du bonheur !