Starbuck
7.1
Starbuck

Film de Ken Scott (2011)

de brillantes idées, mais aussi,des gnangnanteries typiques de la pire romcom

Le film canadien de l’année laisse une drôle d’impression, une fois qu’on l’a vu ; un mélange étonnant de qualités et de défauts dans le même film, parfois dans la même scène.

Son pitch est extraordinaire : un type qui a donne du sperme dans les années 80 sous le pseudonyme de Starbuck découvre qu’il a enfanté 533 enfants. 142 d’entre eux, par un accident administratif, réclament désormais son identité. Va-t-il se dévoiler, lui l’adulescent mal dégrossi, au moment où lui-même va être père, cette fois ci d’une femme qu’il aime et qu’il tente de reconquérir ?

Par ce processus, il découvrira qu’il est plus que temps de ne plus être un enfant.

L’enjeu est joliment posé, le personnage est bien campé, dès les premières scènes : irresponsable, endetté, menteur : Starbuck, aka Wozniak est mal parti dans la vie. La suite – qui consiste à rencontrer ses « enfants » via des stratagèmes – est le point fort du film. Balayant les préjugés génétiques, et démontrant par là même l’incroyable variété de l’expérience humaine : du footballeur à succès à l’ado EMO à problème, de la publicitaire junkie au guitariste de rue, le sperme de Starbuck peut tout enfanter des existences très différentes.

Mais, malheureusement, le film est pareil : de ce sperme scénaristique sortent de brillantes idées, des coups de théâtre inespérés, des situations inattendues, mais aussi, des clichés affligeants, des gnangnanteries typiques de la romcom, comme l’inévitable réconciliation père-fils.

A voir oui, mais par une dure nuit d’hiver, et pas une douce nuit d’été le long du Saint Laurent.
ludovico
6
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le 10 févr. 2013

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