Super 8 par Belloq

Dès l'apparition du logo d'Amblin, on le sait, le nouveau film de JJ Abrams s'inscrit directement dans la lignée des vieilles production Spielberg (plus particulièrement d'E.T. L'Extra-Terrestre). Super 8 est l'œuvre d'un bon faiseur de film, qui ici est à son meilleur en terme de mise en scène mais qui, comme la plupart des collaborateurs de Spielberg, n'est pas Spielberg.

Toutefois, l'ambiance est là et la magie opère. Grâce à la lumière notamment, et la réalisation d'Abrams, reposant moins sur les flares et plus sur le travail des cadres et la gestion de l'espace que son précédents Star Trek. Les scènes angoissantes sont efficaces, et la fameuse créature est assez réussi. Les séquences dramatiques le sont un peu moins, le parallèle entre le monstre et la drame familiale étant un peu trop naïf par moment, même s'il en reste pas moins une bonne idée.

Mais le vrai intérêt de Super 8 est qu'il va au delà du simple hommage aux films de notre enfances. En mettant en personnages principales cette bande de gamins tournant un film sans moyen, JJ Abrams met en image ces fantasme d'enfant rêvant de vivre des aventures extraordinaires et réalise une œuvre qui s'avère au final très personnelle.

C'est pourquoi, malgré ces maladresses, Super 8 est un très beau film nostalgique qui touchera ceux qui ont grandi dans la science-fiction et le fantastique. Et je suis définitivement fan des goût musicaux de Abrams qui, en plus de travailler avec le toujours aussi génial Michael Giacchino, propose aussi quelques bons morceaux rock (Don't Bring Me Down par exemple qui était aussi dans l'excellent Paul dans un style très similaire).