Après « Une famille Brésilienne », Walter Salles abandonne le drame brésilien pour se consacrer au roman éponyme quasi-autobiographique à succès de Jack Kerouac. En compétition au Festival de Cannes 2012, Sur la Route marque le vrai retour du Road-Movie après Into the Wild de Sean Penn. Kristen Stewart et ses amis arriveront-ils à rencontrer le même destin que le livre?

Qui n’a jamais rêvé, étant plus jeune, de foncer dans l’inconnu avec ses amis ou seul, laissant un libre arbitre quant à la question de la destination et des rencontres? C’est un peu ce rêve de gosse que Walter Salles a voulu retranscrire à l’écran dans cette adaptation du livre de Kerouac.

Sur la route est donc un Road-Movie à travers l’immense étendue de l’Amérique, de l’Est à l’Ouest, de l’Ouest à l’Est en passant par le Nord et une virée Mexicaine pour un voyage initiatique au hasard des rencontres et des destinations. Nos jeunes héros tutoient cette fureur de vivre que chacun recherche comme un salue dans la vie à travers des jeux d’acteurs rafraichissant. Kristen Stewart laisse sur le bord de la route son rôle collant de Bella où ici elle peut enfin s’exprimer et lâcher toutes les émotions qui l’accompagne grâce au rôle de Marylou, teenager décomplexée follement amoureuse. Doté d’un formidable talent pour diriger les acteurs, Walter Salles nous fait découvrir également Sam Riley, très rigoureux et prenant dans son rôle de Sal Paradise. De ce fait, le réalisateur préfère laisser vivre les corps en transes avec sa caméra en les accompagnants d’une musique Jazz entrainante, typique de la fin des années 50. Cette période marque aussi l’avènement des drogues, de l’alcool, de la liberté aussi bien individuel que sexuel. Tout est retranscrit sans défaire la réalité sans pour autant mettre mal à l’aise le spectateur. Malgré tout, la longueur du film viendra gâcher ce voyage dans lequel le spectateur aura plus l’impression de passer à côté des véritables questions philosophiques qu’un voyage comme celui-ci peut suggérer.

Film décomplexé mais manquant véritablement de fond, Sur la route de Walter Salles est un film dont on ressort mitigé. La bonne performance des acteurs vous fera peut-être oublier les défauts de ce long-métrage mais malgré tout, Sur la route est un voyage dépaysant montrant avec justesse cet esprit libertaire de la fin des années 50.
Analytik
6
Écrit par

Créée

le 7 sept. 2012

Critique lue 356 fois

6 j'aime

2 commentaires

Analytik

Écrit par

Critique lue 356 fois

6
2

D'autres avis sur Sur la route

Sur la route
guyness
6

Sur la (bi)route

On parle régulièrement de livre dont l’adaptation est impossible. "Sur la route" en fait d’autant plus parti qu’il est inadaptable à double titre. Avant même que la première ligne du scénario eut été...

le 26 oct. 2012

35 j'aime

19

Sur la route
René-Ralf
4

Sur la Route n'y est justement pas assez... sur la route.

Certes les lignes blanches défilent sous les pneus de la Hudson. Certes le paysage est en mutation à travers ses fenêtres. Certes les noms de San Francisco, New York, Denver, la Louisiane, le Mexique...

le 29 mai 2012

22 j'aime

Du même critique

The Social Network
Analytik
9

Critique de The Social Network par Analytik

Faire un film sur Facebook, réseau social tant décrié, peut paraître la fausse bonne idée par excellence. En effet, quoi de pire que de vanter les mérites de cette entreprise devenu au fil des années...

le 27 août 2012

26 j'aime

3

The Call
Analytik
5

Les enlèvements d'enfants, c'est pas marrant.

Cela faisait longtemps que Brad Anderson n’avait pas touché les écrans de cinéma, 8 ans exactement. Depuis The Machinist en 2005, le réalisateur américain a sorti deux DTV mais aucun film en salle...

le 2 juin 2013

19 j'aime

1

Monika
Analytik
8

Bergman l’éclectique

Au regard de sa filmographie, Ingmar Bergman, ou comme j’aime amicalement l’appeler le Maître suédois, a traversé diverses périodes significatives dans sa vie de cinéaste. De ses réflexions...

le 7 mars 2013

17 j'aime