Il n’y a rien eu de plus douloureux pour un cinéphile en 2012 que de regarder cet OVNI du cinéma, pourtant tiré du roman Jack Kérouac classé parmi les 100 meilleurs romans du XXe siècle en langue anglaise. A l'instar de Central do Brasil et Avril brisé, Walter Salles se réinvente dans le genre du road-movie à travers Sur la route. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette mode n’est pas mais alors pas du tout taillée pour lui ! Le cadrage, plus que paresseux, ne captive que très rarement et les quelques dialogues intéressants ne parviennent pas à durer dans la continuité. Et ce n’est pas le très mauvais jeu d’acteur de Kristen Steward qui rattrapera ce bide sidéral tant sur le fond que sur la forme. Quand on pense que Salles a emprunté le même chemin que celui proposé dans le film afin de s’imprégner un maximum des sensations des protagonistes et de l’ambiance qu’elle en dégage, une seule question peut venir à l’esprit : A-t-il réellement pris la bonne route ? Peut-être s’est-il trompé à une intersection.