T,O,U,C,H,I,N,G
6.5
T,O,U,C,H,I,N,G

Court-métrage de Paul Sharits (1968)

Je devrais mettre 1 ou 2 mais je vais être ultra gentil, déjà peut-être pour équilibrer la fiche tu vois, ça fait symétrique (bon, plus maintenant...), mais surtout parce que j'étais sur le point d'aller chercher un yahourt en me disant c'est bon, le temps d'aller au frigo je vais rien louper je pense, vu que c'est 4 images en boucle avec des interstices d'écrans rouges et oranges et un mec qui dit destroy à l'infini, mais impossible de quitter l'écran. Il fallait que je reste planter là en attente de quelque chose collé à "destroy destroy destroy destroy de stroy des troy ...".


Du coup c'est trop tard, l'hypnose a commencé. Entre le titre t.o.u.c.h.i.n.g. qui annonce de la douceur et l'insistance malsaine des 4 images connotées bidoche masochiste et violence médiatique, l'image glitche, se déforme* et perfore les neurones, le mot destroy s'arrête au milieu ______________________ puis repart plus vite et se scinde en plusieurs fractions de sons, plusieurs élocutions et plusieurs voix à tes oreilles...


Au secours !


Bilou a tellement bien compris le sens du mot "taré" dans ma demande qu'il m'a proposé un truc matriciellement XP histoire de me fracasser globalement.


Pour mieux situer le niveau XP du gars :
"Le recours à une forme qui inscrit une linéarité dans le cours du film favorise une liberté de choix dans l’organisation des rythmes selon des croissances géométriques préétablies (que l’on retrouvera dans les différents croquis, schémas préparatoires de ces films). C’est l’augmentation et la rétraction de la pulsation – peut-on parler de variable de l’interstice ? – qui permettent la fusion des blocs dans T,O,U,C,H,I,N,G, alors que, dans N:O:T:H:I:N:G, les variations chromatiques accentuées s’autonomisent en regard des constituants figuratifs. Ces échappées chromatiques, ces irradiations surgissent à la manière d’éclats qui font vaciller notre perception du mandala au profit de l’immédiateté de l’assaut chromatique."
http://www.lespressesdureel.com/extrait.php?id=1112&menu=


Bin ouais, évident.


Après, Yann Beauvais parle du parallèle entre le mec qui se coupe la langue avec des ciseaux pailletés et l'oeil de la femme dans "Un chien andalou"... ça y est, on y est. "Un chien andalou" est LE film qui m'a traumatisé gamin. Vu au collège, il m'a terrorisé bien plus que "Nuit et brouillard" et je n'ai jamais eu le courage de le revoir depuis.... destroy destroy des troy des troy de stroy desstroy destroy destroy destroy des troy des troy de stroy desstroy destroydestroy destroy des troy des troy de stroy desstroy destroydestroy destroy des troy des troy de stroy desstroy destroydestroy destroy des troy des troy de stroy desstroy destroydestroy destroy des troy des troy de stroy desstroy destroydestroy destroy des troy des troy de stroy desstroy destroydestroy destroy des troy des troy de stroy desstroy destroydestroy destroy des troy des troy de stroy desstroy destroydestroy destroy des troy des troy de stroy desstroy destroydestroy destroy des troy des troy de stroy desstroy destroydestroy destroy des troy des troy de stroy desstroy destroydestroy destroy des troy des troy de stroy desstroy destroy


Si je note l'imprégnation du court sur le cerveau, ça vaut bien son 6 au final.


**En fait non, il fait du flicker, dixit christou, c'est à dire qu'"il n'y a pas deux photogrammes pareil dans ses films". Mais c'est ténu hein...*

drélium
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le 9 mars 2013

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drélium

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