Ted
5.6
Ted

Film de Seth MacFarlane (2012)

Fort d’un Bande d’annonce réjouissante et de son pitch improbable (même pour une comédie), Ted s’annonçait sous les meilleurs auspices même si on craignait un peu le syndrome du « film dont les meilleures blagues sont dans le trailer ».
A l’arrivée, le premier essai live de Seth McFarlane (Les Griffin, American Dad) est à la hauteur de nos espérances même si il n’invente rien.

En effet, passé une introduction façon conte de fée hilarante, les aventures de Mark Walhberg et de son « naughty bear » empruntent un chemin assez balisé d’abord en se posant comme une nouvelle réflexion sur le difficile passage à l’âge adulte, ensuite en réutilisant les codes propres aux comédies romantiques ricaines malgré un ton général résolument transgressif.
Ce n’est donc pas sur le fond que Ted se distingue et les afficionados de Judd Apatow and co ne seront pas surpris ce qui ne les empêchera pas pour autant de se fendre la gueule !

Car là où Mc Farlane (qui a assuré tous les postes sur le projet : scénariste, réalisateur, doubleur de Ted, etc.) fait la différence, c’est dans une narration rythmée et dynamisée par ses talent de dialoguiste. L’auteur enchaîne les bons mots et les vannes à un rythme effréné accouchant de quelques scènes proprement cultes (l’entretien d’embauche !).
Au même titre que ces petits camarades, il entreprend également de se moquer du showbiz et surtout de la culture geek, sauf que lui, le fait avec une certaine finesse. En témoigne le running gag sur Flash Gordon à l’origine des meilleurs passages du film ou d’autres clins d’œil (Top Gun ! Tom Skerrit rules !) astucieux qui viennent titiller notre fibre nanardeuse et qui nous renvoient à tous ces films qu’on a un peu honte d’aimer mais qu’on se repasse en boucle.

Ted emporte donc l’adhésion grâce la qualité de son écriture mais aussi à ses comédiens épatants dont un Mark Wahlberg qui est au moins aussi bon (meilleur ?) dans le registre de la comédie grasse que quand il interprète des action men. On louera également la qualité des CGI qui rendent ce sacré plantigrade étonnamment réel et attachant.
A l’arrivée, Mc Farlane ne révolutionne pas le genre, mais livre une des meilleures comédies US de l’année.
On attend maintenant de voir ce que le bonhomme a vraiment dans le ventre avec l’inévitable suite qui se profile.
Diego290288
8
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le 17 oct. 2012

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Diego290288

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