"Back off, Susan Boyle !"

Succès surprise de 2012, c'est le premier de l'auteur de American Dad, Robot Chicken et Les Griffin, et il faut peut-être 2 minutes pour reconnaitre sa patte, ne serait-ce que par la musique très enjouée.

Seth McFarlane donne de sa voix pour interpréter cet ourson en peluche qui fume, boit, baise et jure à tout va, et où son amitié avec John Bennet est le ciment du film, quitte à ce la copine de ce dernier passe pour une emmerdeuse en voulant s'engager avec lui.
Autant le dire, bien que le film nécessite une certaine connaissance de la culture américaine, j'ai souvent ri, mais pas toujours de la part de l'ourson qui, si on retirait son côté mignon mais qui est en fait trash, aurait pu être joué par un être humain comme Jonah Hill ou Seth Rogen.
Ce qui est drôle, c'est de voir les rêves d'enfance d'un réalisateur prendre vie devant nous et son amour du cinéma des années 80, je ne dirais pas quoi, mais ils constituent les moments hilarants du film (et une furieuse envie de voir ce sommet du kitsch qu'était...), et la surprise une fois encore de voir Mark Wahlberg exceller dans la connerie, un peu comme dans Crazy Night, car en tant qu'adulescent, il est exceptionnel, et arrive bien à rendre ce moment où l'on doit quitter son enfance pour aller dans l'âge adulte.

Mila Kunis joue un peu les utilités, mais il est intéressant de voir que le réalisateur a pu rafler plusieurs de ses acteurs qui donnent de la voix dans ses séries, comme Matt Walsh, Joel McHeale ou encore Jessica Barth, qui joue la petite copine de Ted.
Quant au personnage de Ted, il est quand même bluffant de réalisme, et si ses vulgarités sont surtout plus répétitives que choquantes (quoique...), il peut être parfois marrant, surtout quand il devient caissier d'un supermarché de quartier et que chacune de ses frasques, qui devraient le faire virer, lui font avoir au contraire une promotion !

Après, je suis moins convaincu par la partie "poursuite" du film, où l'on voit Giovanni Ribisi et son fils, ainsi que la morale cucul, mais je reste sur ma position ; c'est souvent jubilatoire, et pour une fois qu'un auteur de séries TV réussit son passage sur grand écran (ce qui n'a pas été le cas de Ricky Gervais et Larry David, malheureusement), il reste fidèle à lui-même. C'est sans aucune concession et tant mieux !
Et puis, un film qui dézingue Superman returns, Taylor Lautner et Justin Bieber, two thumbs up !