Ted
5.6
Ted

Film de Seth MacFarlane (2012)

Dragueur, buveur, fumeur, vulgaire cet ours en peluche plus que spécial est le nouveau personnage hilarant de Seth Macfarlane, créateur des poilantes séries Les griffin et American Dad. Sûrement LA comédie de l'année, Ted empile les références eighties, les blagues potaches et les répliques tordantes. Attendez-vous à une très grosse marrade.

Après un voeu exaucé un soir de noël, Le petit John Bennett (Mark Walhberg) voit son ours en peluche Ted (Seth Macfarlane) prendre miraculeusement vie. 27 ans plus tard, John et Ted sont toujours les meilleurs amis du monde, ce qui ne plaît pas tellement à Lori (Mila Kunis), qui aimerait bien voir sont petit ami laisser sa peluche pour enfin devenir un homme...

Peu de comédies peuvent se targuer de faire mouche dès la première vanne, Ted ne se gêne pas pour transformer l'essai, délivrant une introduction où l'absurde et l' antisémitisme jouent un grand rôle. Car le talent de Seth Macfarlane est bien de ne se fixer aucune limite. Pendant un peu plus d'1h30, le spectateur entend des torrents d'injures et de grossièretés lui permettant de parfaire, par la même occasion, ses connaissances en vocabulaire d'anglais.

Entouré des scénaristes des Griffin, le réalisateur élabore une science du "joke writing" soutenu à faire rougir les comédies contemporaines. Oubliez le décevant Voisins du troisième type et ses longueurs éreintantes, Ted ne laisse aucun répit entre les réparties de l'ours et de John, sa scène scatophile ou le testicule lyophilisé de Lance Armstrong.
Surtout, Ted prend un certain plaisir à offrir de multiples références aux années 80 et au début des 90's : Star Wars, Hot shots mais surtout Flash Gordon. Sam J. Jones, l' acteur principal de ce film, y fait une appartion remarquée et remarquable lors d'une soirée complètement foutraque. Le comédien s'y montre sous un jour peu flatteur : azimuté, et cocaïné.

Malgré cette surenchère d'humour politiquement incorrect, Ted n'oublie pas pour autant son quota d'émotions. La relation d'amitié qui lie John et Ted sonne juste. On s'amuse de la chanson du tonnerre qu'ils entonnent pour conjurer leur peur, de leur formidable entente résistant à toutes les épreuves et l'on s'émeut des sacrifices consentis par la peluche pour que son ami pour la vie ne perde pas la femme qu'il aime.

Dans ce conte joyeusement régressif, Seth Macfarlane invente donc un personnage hors norme au verbe fleuri et à la répartie cinglante. Admirablement bien écrit, Ted nous fait vite oublier l'histoire convenue de cette comédie romantique, grâce à la puissance explosive de ses blagues. A ne pas manquer.
claudie_faucand
8
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le 21 oct. 2012

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claudie_faucand

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