Ted
5.6
Ted

Film de Seth MacFarlane (2012)

Qu’on le veuille ou non, les comédies américaines « geek » ou teenage (American pie ca ne compte pas), du moins plus précisément les productions de Judd Apatow ,de kevin Smith et les films de cette mouvance ou s’inspirant du travail du défunt John Hugues (la totalité de la série « community » est un hommage à son œuvre) restent bien plus touchantes et crédible dans l’écriture de leurs personnages et moins pédant que 95% de nos comédies nationales et ce malgré la vulgarité des dialogues qui peuvent sembler puériles au premier abord mais qui en réalité sont très cultivées et subtil .
C’est triste à dire mais si ce genre de film ne marche pas vraiment dans nos contrées, ce n’est pas vraiment pour une question de bon gout ou quoi que ce soit ( ne me faites pas croire que « la vérité si je mens » n’est pas une preuve de vulgarité mal placé et crétine au possible n’aboutissant nulle part), non c’est juste un problème de compréhension d’une culture dense peu accessible aux français lambda (pour preuve, tout les spectateurs se trouvant dans la salle n’ont purement rien débiter aux multiples références du film, et n’ont retenue que les termes caca-mou des personnages, ce n’est pas par condescendance que je dis cela, je fais juste le constat d’un cas concret n’étant pas un comportement isolé ,loin de la , et assez méprisant ,voire méprisable).
Je suis un partisan du « chacun sa sensibilité », pour autant j’aurais toujours plus d’affections pour ce types de films mettant en scène de véritables individus crédibles représentant une certaine mentalité que l’on voit tout les jours et dont l’on se reconnait bien plus facilement (« en cloque , mode d’emplois » étant l’exemple le plus probant) et traitant de thèmes bien plus proches de nous , plutôt qu’une pantalonnade franchouillarde « récente » pour la réalité se résument à des personnages vivant dans des loft dernière tendance et se comportant comme des autistes hystérique sortis d’un asile psychiatrique (oui je parle bien de « bienvenue chez les ch’tis ») et qui n’hésite pas à considérer ce type de travail comme bien plus enrichissant.

Pour en venir très rapidement au cas de « Ted » (pas besoin de faire une critique détaillé), certes, le film se Seth Macfarlane contient des ficelles scénaristiques prévisibles au possible (nous savons tous comment le film se termine) et des thématiques utilisés à foison (la désillusion du rêve américain ou encore la difficulté de quitter l’enfance. Mais après tout, n’est-ce pas des thèmes UNIVERSELLES, surtout en ces temps de crise ?).
Pour autant, cela n’entache en aucun cas le plaisir véritable (et quelque peu régressif avouons-le) que procure cette pseudo-variation du syndrome de Peter Pan.
Mieux encore , en ajoutant à cette histoire plutôt cousue de fil blanc une idée conceptuelle complètement WTF et pertinente contextuellement parlant ( à savoir un homme ami avec un ours en peluche symbolisant toute son enfance ) , il parvient à innover quelque peut le paysage de la comédie pour « geek » (bien que ce terme soit quelque peu galvaudé) et à proposer une analyse plutôt intéressante et assez trash des production Amblin de Spielberg (ici les références aux films des années 80 prennent tout leurs sens, cette période symbolisant l’âge de, de l’insouciance du divertissement et du fun, à des années lumières de cette période sombre qui poussent à fuir les responsabilités) .

Bon ca ne vaut pas non plus un Edgar Wright (« shaun of the dead », « scott pilgrim ») ou un Kevin Smith (« clerks », « dogma ») mais , en se lançant dans le live-action après avoir pondu des show d’animation telle que « American dad » , Macfarlane démarre une carrière qui peut être prometteuse sur le long terme.
BastienInacio
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le 27 oct. 2012

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