Schwarzy a abandonné son costard de méchant implacable pour devenir un robot-guimauve télécommandé par un gamin. C’est dit, ce sera un film tout gentil, sans pertes humaines. Et en toile de fond, un discours tout rose sur les zandroïdes zaffectueux, avec le Terminator qui doit apprendre à respecter la valeur de la vie, et tout le gloubi-boulga. Mince, voilà une suite qui part mal ...
... mais heureusement, elle redresse la barre en court de route. D’abord, une réalisation propre et soignée, qui ferait presque oublier que la durée du film a enflé jusqu’à atteindre 2h33 ! Mais les effets spéciaux sont bons, et le jeu des acteurs est excellent. L’intrigue du voyage dans le temps pour empêcher le fondateur de Skynet de mener à bien ses recherches, voilà une idée plutôt séduisante. Ce deuxième volet est franchement moins riche en scènes d’action, pourtant il tient à peu près la route ... malgré une morale un peu guimauve, bien sûr.
Le seul gros regret, finalement, c’est le T-1000. C’est la loi des suites, il faut que le méchant du n°2 soit plus féroce que celui du n°1. Sauf que le principe de base de Terminator, c’est le T-800, une machine presque indestructible. Alors forcément, quand les scénaristes se creusent le ciboulot pour accoucher d’un méca encore plus puissant que Schwarzy, on vire dans l’invraisemblable n’importe quoi. Même si Robert Patrick donne une certaine élégance à ce robot pullet-proof.
Plus long et plus abouti que le premier opus, ce Terminator 2 a gagné en maîtrise technique, mais il a perdu en fraîcheur et en singularité.