on en attendait peut-être trop, avec d’aussi bons acteurs, dommage que l’on soit resté sur notre not

Un an et demi après avoir entamé sa tournée mondiale des festivals, Terri (2011) débarque enfin dans les salles de l’hexagone, après un passage par le Festival de Sundance (une nomination), le Festival du Film de Locarno (5 nominations) ou encore le Festival du Cinéma Américain de Deauville (4 nominations), à chaque fois, il est repartit bredouille. Et ce n’est pas si surprenant finalement (son petit côté "film indé US" lui colle à la peau et n’évite pas les clichés inhérent au genre), à y regarder de plus près, si le film de Azazel Jacobs faisait un sans-faute sur le début, en fin de compte lorsque l’on y réfléchit bien, le film accuse une telle langueur monotone qu’il n’est pas surprenant que le film soit repartit sans statuette. Certes, cette ambiance colle parfaitement aux personnages du film, mais ça a le don de rapidement nous ennuyer. On y fait la connaissance de Terri (Jacob Wysocki), un adolescent obèse, abandonné par ses parents, vivant avec son oncle malade et qui a pour particularité de se rendre en cours en pyjama (c’est sûr, dit comme ça, c’est loin d’être glamour). Il devient bien évidemment le souffre-douleur de ses camarades du lycée mais ne tarde pas à trouver du réconfort auprès du proviseur de son lycée. Il y fait aussi la rencontre de Chad (Bridger Zadina) un solitaire angoissé et Heather (Olivia Crocicchia), une jeune fille sexuellement précoce. Bref tout ce beau monde se retrouvant rapidement mis à l’écart des autres élèves du lycée, ils vont bien évidemment rapidement finir par nouer des liens, ce qui donnera lieu à de belles rencontres et à des scènes plutôt coquasses. Mais au final, ce que l’on appréciera le plus ici, c’est la prestation de Jacob Wysocki, dans le rôle de cet adolescent qui ne quitte jamais son pyjama, à la démarche nonchalante, sympathique mais le regard vide. Ajoutez à cela la présence de John C. Reilly, en fin de compte, on en attendait peut-être trop de la part de Azazel Jacobs, avec un scénario pareil et d’aussi bons acteurs, dommage que l’on soit resté sur notre faim.

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RENGER
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le 24 juil. 2012

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