• Revu en avril 2014 :
The Amazing Spider-Man est très loin d'être mauvais, même si plus de sensationnel aurait été de rigueur, connaissant le personnage. Webb s'attarde sur les origines pour rendre la même copie que Raimi mais influencée par les Ultimate Marvel. Il met ainsi en place une intrigue où tout le monde semble connecté, puis la délaisse pour des scènes de vie quotidienne impersonnelles, avec trop de drama, un univers froid, trop propre, et une romance niaise. On peut aussi regretter l'absence de Jameson et l'enchaînement rapide des évènements. Heureusement que Garfield joue un excellent Peter Parker, provocateur, surdoué, avec ses mimiques incomparables qui se retrouvent aussi en Spider-Man - cette fois à la verve habile. Hormis quelques effets pratiques moches, les séquences de voltige et d'action sont superbes, notamment les affrontements avec le Lézard où on retrouve un vrai Spider-Man agile, véloce et astucieux. Rhys Ifans est aussi très bon en Curtis Connors et je trouve sa transformation réussie, même sans museau. Au final, Webb installe une nouvelle ambiance pour le Tisseur, plus mystérieuse - la BO de Williams (qui manque parfois de grandeur) - mais nous laisse clairement sur notre faim dans le but de satisfaire une nouvelle franchise.

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• Critique du 08 juillet 2012 :
Dès ses prémices, The Amazing Spider-Man avait tout du projet casse-gueule. Annoncé sur les cendres encore fumantes d'un Spider-Man 4 annulé suite au départ du réalisateur Sam Raimi et toute son équipe, dû aux mésententes avec les studios quant à la poursuite de l'histoire. Du coup, a été décidé de mettre fin à cette saga et carrément rebooter la franchise cinématographique de l'Homme Araignée, en engageant Marc Webb à la réalisation. Nouvelles têtes, nouvelle trame initiale, nouveaux designs, nouvelle approche du Tisseur ; soit.

Un épisode qui s'annonçait plus proche de la version comics, tout du moins côté Ultimate (réinvention moderne et simplifiée de l'univers Marvel), comme en témoignaient les premiers synopsis, les allures des acteurs et situations de leurs personnages, ainsi que les visuels, dont le côté élancé et moderne du nouveau costume qui a eu son lot de dubitatifs, tant il s'éloignait du design originel, mais a fini par convaincre à force d'images. De nommer le film "Amazing" Spider-Man, comme la série de comics de l'univers courant de Marvel, entamée en 1963, devenait alors assez contradictoire avec le contenu, mais ça ne restait qu'un titre.

Encore très discret un mois avant sa sortie, pas mal de monde ignorait toujours son existence. Ce n'est qu'en l'espace des 30 derniers jours que le marketing est devenu totalement hallucinant. Sur la toile spécialisée, il n'y en avait que pour Spider-Man. Nouvelles bandes-annonce époustouflantes, extraits, teasers, et spots TV en pagaille (pas moins de 25 min de film dévoilées en tout !), vidéos virales, making of, posters et photos promos à la pelle ; tous les jours Spider-Man s'invitait dans l'actualité. Jamais campagne promotionnelle n'avait été aussi intense et envahissante ; une rumeur fait état du triple du budget du film (!). Les studios auraient-ils eu peur de l'avis mitigé des fans sur cet épisode (environ 25% de convaincus avant le lancement de cette promotion) ?



Pourtant, ces craintes n'ont pas vraiment lieu d'être. Tout le casting a changé et peut faire perdre leurs repères aux spectateurs ayant déjà assimilé Tobey Maguire à Peter, mais ce nouveau film brille clairement de par cette nouvelle sélection. Tous délivrent une performance juste et convaincante. Andrew Garfield est au summum avec une interprétation de Peter Parker époustouflante, restituant le plus naturellement du monde toute la personnalité du jeune héros. Ses mimiques reflètent parfaitement son intellect supérieur , tout en laissant transparaître l'optique d'un garçon solitaire, dans son monde. Physiquement, il est très proche de la version Ultimate Spider-Man, en jeune ado branché mais mis à l'écart par ses camarades, et restitue sans mal le comportement et les émotions de cette génération. Il est juste dommage, alors qu'Andrew à 26 ans, et même s'il fait plus jeune que son âge, d'en avoir fait un élève de lycée. En ce qui concerne Emma Stone, elle est davantage influencée par la Gwen Stacy de la série Amazing Spider-Man, en petite fille modèle et populaire. Pareillement, son jeu est d'une grande qualité, et l'alchimie qu'elle a avec Andrew à l'écran semble très authentique. Son spectre émotionnel est large et permet au spectateur de vraiment s'attacher à la jeune femme.

Rhys Ifans, lui, s'éloigne assez des versions papiers, tout du moins physiquement, qui établissent un père de famille avec une bonne situation professionnelle. Ici, il joue un Docteur Connors assez proche de Peter Parker, pour le côté scientifique reclus et peu compris du monde extérieur. Ses expressions faciales donnent un personnage absent, préoccupé, pas forcément mauvais en lui-même comme a pu l'être Willem Dafoe dans son interprétation malfaisante de Norman Osborn il y a 10 ans, bien que l'on retrouve parfois ce débat bien/mal dans la tête du vilain. C'est un ennemi pour lequel on arrive à se prendre de compassion, et cela joue assurément sur la poursuite du film qui fait que l'on a moins d'antipathie pour le personnage. Même si c'est ce que voulait le réalisateur dans cette similarité entre les deux personnages qui s'opposent, il leur manque chacun quelque chose, que ce soit des proches, ou un bras.

Martin Sheen et Sally Field sont très à l'aise dans les bottes des oncle et tante (rajeunie) de Peter, apportant un côté strict et aimant au héros. Tante May est moins mise en avant dans ce film, et ce n'est pas plus mal. Enfin Denis Leary incarne le Capitaine Stacy, père de Gwen, et capitaine des forces de l'ordre. Étrangement, sa personnalité s'éloigne des comics, puisqu'il se pose contre Spider-Man et souhaite vraiment mettre fin à ses agissements. Denis confère la prestance et rigueur nécessaires à son personnage, même si l'on a plus l'impression qu'il sert également de remplaçant dans ses opinions à J. Jonah Jameson, le célèbre directeur du Daily Buggle de la trilogie de Raimi.
Un personnage phare de la franchise qui n'apparaît pas ici, tout comme Harry Osborn et Mary-Jane Watson, par exemple. À noter l'excellent caméo de Stan Lee, qui se classe parmi ses tous meilleurs avec celui de Avengers.


Les interactions entre les acteurs se font de part des dialogues plutôt simples, et généralement prévisibles, mais bien construits dans l'ensemble pour faire avancer la trame narrative et donner les explications sans barber. Je préfère ne pas plus parler de la VF qui nous prend pour des cons et charcute d'excellentes lignes telles que "Do I look like the mayor of Tokyo?" [est-ce que j'ai l'air d'être le maire de Tokyo ?] et sa référence subtile à Godzilla, en un banal "Est-ce que j'ai l'air du shérif de Jurassic Park ?". J'ai trouvé ça bien moins inspiré. C'est dommage, car de l'humour il y en a à foison dans ce The Amazing Spider-Man. Marc Webb a redonné ce trait caractéristique du héros toilé qui parle beaucoup, se moque souvent, et laisse pointer une certaine arrogance pas déplaisante. Sans non plus verser dans l'humour type Robert Downey Jr. avec Iron Man, celui développé ici fonctionne également bien sans entacher le ton un peu plus sombre recherché par le film. Pas mal de dialogues comiques, parfois travaillés, ou d'autres plus communs, mais aussi quelques gags physiques, inhérents aux débuts de l'Homme Araignée, les gestuelles des personnages, ou des scènes reflétant la mentalité d'ado de Peter qui prêtent à sourire (Spidey qui joue sur son portable).


Si je parle d'un ton plus sombre, c'est non pas parce que les 3/4 du film se déroulent de nuit (certes, ça y joue), mais parce que les scénaristes ont voulu greffer une histoire plus fouillée, pleine de mystères à cette genèse. Et c'est le sort des parents de Peter qui pointe comme intrigue dès les premières minutes, les secrets qu'ils cachent et ceux qui entourent leurs disparitions et les conséquences de leurs actes sur le présent du long-métrage. Peter grandit donc avec ce vide, cette isolation de ses camarades. Toutefois, cette intrigue est très vite éclipsée et peu abordée pour revenir à un schéma classique de Spidey contre le Lézard. Le développement de Curt Connors aurait également gagné à être davantage approfondi, tout comme la relation Gwen/Peter qui grandit bien trop rapidement, ou le Capitaine Stacy qui n'a même pas le temps de vraiment s'imposer. Et c'est un des problèmes du film. Malgré ses 2h15, il donne l'impression d'avoir été pressé, d'avoir voulu raconter trop de choses différentes, et du coup avoir dû sacrifier des scènes pour tout de même laisser tout ça dans le film. D'ailleurs, cela se voit dans le montage, les scènes de jour et de nuit s'enchaînent très rapidement sur un laps de temps très court, parfois même passant 3 jours en à peine une minute. Tout semble donc se dérouler d'un coup, alors qu'il aurait été préférable d'avoir cette sensation d'évolution des personnages avec le temps par rapport à ces nouveaux évènements qui perturbent leur vie.


Ce qui m'amène au personnage éponyme du film.
Premier point, le costume. Il rend excellemment bien au cinéma ! Les couleurs sont luisantes et parfaitement découpées sur les scènes de nuit, un régal. Même si la version de Raimi était ultra fidèle au comics, ce lifting rapproche paradoxalement plus le personnage de sa contrepartie dessinée. Ce nouvel habillage fait moins "collage" sur spandex moule-burnes, et apparaît plus classieux. Le rendu de la tête y est pour beaucoup aussi. Là où, dans l'ensemble, le costume de la trilogie précédente donnait un Spider-Man plus carré, rigide, avec Tobey Maguire rembourré, la silhouette élancée de Garfield permet d'épurer le personnages, la tête devient plus fine et les yeux courbes et réfléchissants (passe mieux que le blanc) vont dans le sens d'un visage plus affiné, aux traits moins marqués. Ces changements rendent un Spider-Man plus fidèle dans l'esprit puisqu'ils le font apparaître plus souple et agile, avec une stature très gymnaste, à l'image de la version Ultimate. Ce costume a donc fière allure et offre une optique contemporaine accrocheuse.

Pour ce qui est des pouvoirs, la grande surprise tient du retour des lanceurs de toile mécaniques, qui rend la vision du personnage plus fidèle à la BD. Le sixième sens est suggéré brièvement, et différemment de celui que l'on connaît. L'agilité, les réflexes, et la forces augmentés sont également vite passés en revue. Ce film s'attarde moins sur la découverte des nouvelles capacités, évitant de faire trop de redite, mais peut apparaître comme traité trop rapidement. Pareillement pour la construction des web-shooters, et la confection du costume, abordés en quelques secondes. On sait que Peter est intelligent, mais là ça apparaît comme s'il y avait pensé toute sa vie et savait ce qu'il avait à faire du jour au lendemain. Deux scènes prodigieuses, toutefois, incarnent totalement et comme jamais le comportement de Spider-Man : le tissage de toile dans les égouts, et le cocon d'araignée réalisé autour du Lézard.

Marc Webb a voulu une optique plus terre à terre de Spider-Man, et cela se ressent indéniablement. Même si l'idée est louable, et dans la ligne de conduite de (Ultimate) Marvel, l'émerveillement est du coup peu présent à travers le film, l'on sent moins l'importance de l'incarnation du héros reposer sur les bras de Parker. Quand il se dévoile à Gwen Stacy, sa réaction est bien trop retenue pour ce genre de situations et manque clairement de surprise. Idem, les actes héroïques à travers la ville sont peu mis en valeurs, voire absents, et il manque le point de vue des habitants de la ville sur ce justicier ; mis à part pour le pompier qui, comme par hasard, a un collègue qui a une connaissance en charge d'une équipe de grutiers. J'ironise car ça devient une des scènes les plus réussies du film où le soutien des (deux, trois ?) New-Yorkais pour leur héros araignée prend aux tripes. Si on a du mal à ressentir tout le côté héroïque du film, c'est aussi car il manque vraiment une dimension tragique dans la finalité du film (la bataille finale contre le Bouffon Vert était vraiment intense !).


Vis-à-vis des effets spéciaux. Comme le réalisme était de rigueur, de nombreux effets mécaniques ont été utilisés pour les balancements de toile. Au début, on les devine clairement, et ce sont loin d'être les meilleures scènes, même si cela rajoute un peu de réalisme dans le comportement du corps en vol. Les plans sont coupés de manière à ne pas trop montrer tout l'effet mécanique, et pouvoir le raccorder à un numérique, ce n'est pas toujours très esthétique, et une scène est particulièrement maladroite : la première fuite de la police, assez horrible en matière d'édition avec des plans très brefs et angles de vu changeant tout le temps. Sinon, les effets numériques sont superbes, et permettent des vols sympathiques, même si l'essentiel prend place la nuit et que je regrette qu'il n'y en ait aucun de jour. En effet, voir Spider-Man "voler" pendant la journée donne vraiment cet aspect de liberté au personnage qui se balade comme bon lui semble. Qui plus est, les scènes en vue première personne sont peu nombreuses (raccourcies par rapport aux bandes-annonce), intéressantes dans l'idée de refléter la vision de Peter, mais à l'écran on préfère tout de même voir le héros dans son entièreté, c'est plus fun.

Enfin, l'effet numérique le plus important, et qui a été le plus à même au débat est le CGI du Lézard. Personnellement, je n'ai pas fait parti des dubitatifs, j'ai toujours trouvé un certain charme à ce design du vilain. Un lézard avec nez long, comme beaucoup le réclamaient, aurait été sympa à voir et sans doute plus impressionnant, mais à mon avis trop cliché dans le côté animal et peu propices aux émotions. J'ai toujours trouvé celui-ci plutôt chouette, et le rendu numérique est d'un esthétisme de qualité, que ce soit sur les bribes de transformation (on n'est jamais vraiment témoin du processus complet), les déplacements de la bête, sa gestuelle et le détail sur sa peau de reptile, et la retranscriptions des émotions de Rhys Ifans au travers.


Je m'apprêtais à dire que Spider-Man n'apparaissaient pas suffisamment dans le film, mais en y regardant de plus près, celui de Sam Raimi, il y a dix ans, était encore moindre de ce côté. Toutefois, peut-être parce que c'était un des premiers du genre, et qu'il n'était pas promu et attendu comme les blockbusters maintenant, le rythme semblait plus dynamique, mieux maîtrisé. Il est vrai que dans cette version 2012, l'on attend une bonne heure avant de voir l'Araignée vraiment en action, suite à pas mal de mise en place. Quelques scènes qui bougent, mais trop brèves pour suffire à cadencer correctement le long-métrage. Le précédent film de Marc Webb était une comédie dramatique, et cela se sent dans son style de réalisation. Pour une œuvre superhéroïque, sa caméra ne montre rien d'extraordinaire et ses prises de vue demeurent assez communes. Sans grande surprise, beaucoup de dialogues et scènes de vie courantes, filmées classiquement, comme s'il avait un peu peur de toucher au côté SF/fantastique. Comme déjà dite, l'édition est également parfois trop brute, trop rapide, mais je tiens à souligner l'excellent travail pour le rendu des duels et scènes de vol, qui sont ultra-lisibles et fort appréciables. Sinon, la photographie n'a rien de particulier non plus, l'image est propre, et c'est tout. À part sur la fin, lorsqu'une teinte bleutée enveloppe la ville et donne un aspect plus atmosphériques (avec particules flottant dans l'espace). On peut aussi penser à The Dark Knight, avec cette ambiance très axée nuit, sauf qu'ici ça apparaît plus lisse que la franchise de Nolan. Sinon, les scènes nocturnes ressortent magnifiquement, et donnent lieu à des séquences splendides.


Le thème musical est, cette fois-ci, apporté par James Horner, mais ne se montre malheureusement pas suffisamment mémorable, a contrario de celui de Dany Elffman qui avait su définir toute la richesse du justicier masqué. Il y a bien un leitmotiv qui se retrouve tout le long du film, sous différentes formes, mais n'est pas assez emblématique. Dommage car il sera sans doute gardé pour les épisodes suivants qui voudront sûrement garder la continuité musicale, comme dans toute grande trilogie. Toutefois, le compositeur n'a pas délivré un travail bâclé. Si prise à part, la bande-son a bien du mal à transcender, dans le film elle est plutôt adéquate, justifiée et évolue bien selon les scènes. Il y a une optique très intimiste, restreinte, dans les compositions d'Horner, tout en retenant quelque chose de plus intense, mais qui a du mal à se manifester. On le ressent vraiment sur certains morceaux atmosphériques perturbés de percussions un tantinet tribales qui dégagent réellement cette sensation majestueuse - trop minimisée cependant. Pas mal de piano et de cordes frottées lentes se font entendre sur les séquences de vie et passages plus authentiques. Les sorties de Spider-Man sont plus rythmées et parviennent à s'orner d'un côté fantastique. Peut-être qu'au lieu de favoriser les instruments classiques qui donnent parfois l'impression de musique de série TV, le compositeur américain aurait gagné, à l'image de l'intrigue, à moderniser ses partitions par le biais de davantage d'éléments électroniques. Par exemple, la traversée des grues est exceptionnelles à ce niveau.


[Critique 3D]
Alors, la 3D. Fervent défenseur des films tournés dans ce format (et bien), c'était donc avec plaisir que j'allais voir le film en 3D, surtout qu'il a été le premier à utiliser les caméras de type Red Epic, soit la pointe de la technologie. À savoir que ce sont les mêmes caméras qui ont offert la merveilleuse 3D de Prometheus, un mois plus tôt. Résultat ? Sans équivoque, le relief (de profondeur) est joli, palpable, mais on est loin de se décrocher la mâchoire. Pour cause, cette 3D, même si réussie, n'est pas forcément justifiée. En effet, d'après mes descriptions plus haut vous avez pu comprendre que les scènes de notre fidèle serviteur ne sont pas légion, alors avoir du relief sur des scènes de dialogues n'a guère d'intérêt. En outre, pas mal de flous persistent sur les mouvements brusques, et comme Spider-Man bouge tout le temps, c'est difficile d'avoir une silhouette finement ciselée dans le relief. Pour un fil tourné de cette façon, et avec un tel héros, on s'attend clairement à plus impressionnant, à l'instar de deux-trois plans exceptionnels (la pose dans la ligne de mire de l'hélico, ou le vol final), qui font regretter que l'ensemble n'ait pas subit même traitement.
[Fin critique 3D]


En guise de conclusion, je considère trois points.

En comparaison du premier volet de Raimi, ce qui est inévitable, on a affaire à une très bonne redite du personnage avec ses propres codes comme le précédent réalisateur les avaient lui-même employées. Vu l'essor qu'a pris le genre, Marc Webb a pu se permettre davantage de libertés, tout en restant davantage fidèle en même temps. Si les effets ne sont pas comparables, le Spider-Man de Raimi a pour lui un thème emblématique, encore ancré dans les têtes pour avoir été un des pionniers, et son côté merveilleux qui faisait davantage rêver. Et à trop chercher à être différent en changeant les personnages, les évènements, et autres, ce nouvel épisode se retrouve finalement avec beaucoup de passages similaires. Les personnages principaux sont tout de même mieux rendus, et l'histoire semble plus rigoureuse et plus encline à apporter les gros évènement de la biographie du Tisseur.

En tant que film de super-héros représentatif du tisseur, Marc Webb a fait un très beau boulot qui correspond bien à l'Homme Araignée, même s'il mixe version Ultimate et Amazing à sa convenance (il y en a pour tous les fans comme ça). Le côté super-héros a toutefois un peu de mal à réellement ressortir et battre son plein, comme dit précédemment. Également, le film apparaît par moments trop lisse et se contente de viser une moyenne d'âge adolescente, comme la plupart des Marvel. Même si Spidey a toujours été emblématique de cette tranche d'âge, vu qu'il en fait lui-même parti, le côté trop axé amourette (bien tourné et pas forcément niais) peu également lasser.

En tant qu'épisode genèse et présentation d'un univers révisé, le film est correct, même si on a l'impression que pour éviter la redite il va un peu en vitesse pour caser pas mal d'éléments et en zapper d'autres. On se dit surtout que c'est un premier épisode et que la majorité des bases, parfois (souvent) ennuyeuses ont donc été posées et laissent pleine liberté au second volet. Une suite qui si elle est du niveau de l'évolution entre Spider-Man 1 et 2, promet un long-métrage exceptionnel. Il est vrai que l'on s'attendait aussi à un peu plus de sensationnel, en ayant un peu oublié que c'étaient les origines qui étaient avant tout racontées, d'où l'intérêt du second volet.
AntoineRA
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le 8 juil. 2012

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le 19 juil. 2012

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AntoineRA

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