Evacuons tout de suite les mauvais côtés de ce film que sont des facilités prisent avec le scénario sur des aspects secondaires de l'histoire. Etant très grand fan de spidey depuis une trentaine d'années je ne suis pas forcément objectif mais vais m'efforcer de l'être et tenter de ne pas dézinguer à tout va les films de Raimi.
Premier bon point dès le générique, à l'instar d'un Batman de Burton, notre tisseur a enfin à un thème musical accrocheur à lui et que l'on mémorise. On ne dirait pas, mais c'est quelque chose d'important dans l'histoire et la survie cinématographique d'un héros qui sera récurrent.
Deuxième bon point la distribution, on sait l'importance des seconds rôles dans un film et la présence à l'écran de Martin Sheen et Field est d'importance, out la tante May bonne pour la maison de retraite de Sam Raimi. Andrew Garfield en lieu et place Tobey Maguire et ses airs de tête à claque tant il a une tête de gendre idéal est une excellente idée. Garfield endosse la tenue de l'adolescent orphelin intello complètement à côté de ses pompes et incapable de proposer de prendre un café à Gwen Stacey qui ne demande que ça. Bref, il est crédible, mal coiffé, effacé.
On nous propose donc un spidey humain, certains rigolerons de le voir en haut d'un building répondre au téléphone, Marc Webb insiste juste sur le fait que derrière le super-héros il y a toujours un ado.
Autre point à noter, c'est que Peter Parker a cessé de prendre 50 kilos de muscles du seul fait d'enfiler son costume (plus sobre d'ailleurs), on nous montre un spiderman limite gringalet, un collégien devenu super-héros malgré lui.
L'humour enfin, le légendaire humour de spidey, provoquant, irrespectueux, sûr de lui, c'est ici que Webb joue le contraste entre Peter Parker et spiderman, l'un subit l'humour des autres, l'autre impose ses vacheries aux criminels et aux forces de l'ordre.
La mise en images est aussi très réussie, particulièrement les images de spidey en vol, qu'on dirait quasi chorégraphiées.
Certes, c'est un film de super-héros et pas un Woody Allen, mais il n'y a pas de genre cinématographique mineur juste des films mineurs.
Mais je ne suis pas objectif...