Autant commencer par là pour que cette critique ait un sens : le noir et blanc (en combo avec le cinéma muet), ça ne fait pas du tout partie de ma culture cinématographique. J'étais donc on ne peut plus perplexe en allant voir le film, plutôt neutre/pessimiste. J'avais surtout très peur de m'ennuyer. Mais bon, toutes les critiques laudatives que j'avais entendues avaient fini par éveiller ma curiosité.
Eh bien, grosse (et agréable) surprise. L'histoire est touchante, suffisamment prenante pour nous happer dès le début, et ne plus nous lâcher. Bérénice Bejo est magnifiée par le N&B, le jeu de Jean Dujardin est impressionnant (et pourtant, avant The Artist je n'avais jamais adhéré ; comme quoi, je le trouve bien meilleur dans un environnement épuré, restreint à l'essentiel, que dans un film surchargé de vannes lourdes comme OSS 117), à tel point que ces deux acteurs comblent sans aucun problème l'absence de dialogues, et emportent le film. Le chien est génial et terriblement attachant.
En bref, je dirais que The Artist est un film très émouvant, qui dès les premières scènes m'a donné envie de me laisser transporter. Je n'ai pas été déçue.