La magie du 7ème art dans toute sa splendeur... Ce film m'a offert un nouveau coup de cœur au second visionnage, encore plus gros que le premier au cinéma en octobre dernier. Un magistral coup de cœur pour quelqu'un aux coups cinématographiques très prononcés geek...

Si j'étais déjà consciente de ce fait, The Artist m'a une nouvelle fois prouvé qu'il n'était nul besoin d'effets spéciaux ni nul besoin d'étalage de fric à outrance pour toucher les spectateurs au cœur. Et qu'on peut aussi oser sortir des sentiers battus au 21ème siècle et rendre hommage aux débuts du cinéma dans le même langage qu'à ces fameux débuts et que les spectateurs de nos jours peuvent aussi adhérer. Et oui, qu'ils soient américains ou européens, The Artist a eu le même impact sur les spectateurs, preuve que si le langage humain universel existe, ce n'est pas la parole et une langue en particulier, mais bien ce que reflète le visage.

Oui, c'était gonflé de faire ce film de nos jours et merci à Michel Hazanavicius de l'avoir fait et d'ouvrir les spectateurs, qui peut-être connaissaient peu le cinéma muet, à d'autres horizons. Parce que je suis convaincue que ce sera le cas, pas parce qu'il y aura d'autres muets de produits – probablement pas – mais parce qu'il aura permis de (re)découvrir ce que peut aussi être le cinéma (et oui, je parle un peu pour mon cas, j'avoue)

On ne peut pas non plus oublier de parler des magistrales performances des acteurs, bien évidemment Jean Dujardin et Bérénice Béjo en tête. Ils insufflent à leurs personnages une prestance, un concentré d'émotions palpables et marquantes, pour des personnages empreints d'une vérité et d'une humanité touchantes, en une époque où les vedettes du cinéma semblaient plus accessibles que de nos jours. Et puis il y aussi les seconds rôles, comme ceux de John Goodman, Penelope Ann Miller qui entourent ces deux héros, leur donnant aussi une consistance réelle et surtout l'exceptionnel James Cromwell en un subtil majordome plein d'amitié pour son patron. Il eût d'ailleurs été juste de le voir au moins nommé pour cette prestation.

Une musique joyeuse et vive, omniprésente et qui forcément dans un tel cas, fait partie intégrante du récit et ne peut en être expurgé sans que le film y perde, une lumière et des costumes idéalement composés et offrant une ambiance années 30 plus que réussie... le tout pour nous offrir ce que le cinéma mondial peut faire de mieux : de la magie et du rêve sur pellicule.
Euanthe
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le 18 mars 2012

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