The Dark Knight Rises par Patrick Braganti
Dernier épisode plutôt faiblard et longuet, qui, en dehors des scènes à grand spectacle très réussies pour un néophyte, finit par véhiculer un indigeste prêchi-prêcha sur les racines, la mort, la figure du héros et l'énergie de la peur. Les voix outrancières dans la fausseté du Chevalier Noir et du méchant particulièrement grotesque gâchent de plus le plaisir de la VO, tout comme le recours à une musique pompière. C'est le personnage ambigu et doué d'un humour ravageur de la Cat Woman vers lequel penchent nos préférences, distillant au passage un peu de légèreté et de distance dans une parabole qui a fâcheusement tendance par moments à virer au pensum new age, un tantinet creux et surtout surfant sur l'air du temps (développement durable et oligarchie économique). Mais tout de même reconnaissons avec honnèteté qu'on tient là un divertissement intelligent et sacrément élaboré qui se voit avec bonheur par une après-midi caniculaire, tapis dans le confort d'une salle climatisée.