Souleve toi, Homme Chauve Souris !
C’est sans aucune surprise que Christopher Nolan nous offre le dernier épisode de sa trilogie Batman débuté il y a bientot 7 ans maintenant, faisant de son oeuvre une véritable force pour le cinéma de Super-héros. Ravissant petit mais surtout plus grand, le film a reçu, comme The Dark Knight un avertissement pour les scènes un peu choquantes : compréhensible, mais pas si nécessaire.
Car s’il n’est pas aussi profond dans son fond et se rattache beaucoup plus à un Batman Begins qu’à sa suite, ce dernier épisode puise dans les fondements des autres pour apporter une véritable lumière à un héros meurtri, torturé, devant finalement passé par une toute dernière épreuve afin de raccrocher son masque définitivement.
Ce qui impressionne c’est que Nolan insuffle dans son œuvre une véritable vision d’une Amerique perdant ses symboles : une pays ayant conquis des territoires, mettant ses hommes et ses femmes face à une crise sans précédent. En Effet, Bane n’est pas fantastisé comme il le fut dans la BD, tuyaux sortant de la tête et force décuplée, mais en un seigneur de guerre au plan bien huilé.
Nolan fait réfléchir, manipule, donne de l’espoir, pour ainsi voir une véritable critique de son Pays, mais également, pour mettre en relief l’acte chaotique d’une guerre civile. Une révolution brutale où tous les habitants ont un rôle à jouer.
Gotham est prise en otage, son héros n’est plus, et c’est sur ces bases amères que Nolan s’efforce de reconstruire un nouveau Batman sous les yeux de ses spectateurs. Emouvant, impressionnant, parfois Geeky, ce TDKR nous rappelle surtout batman Begins avec un grand plaisir, et on ne voit pas les 2h45 passer. On regrettera juste les pauvres apparitions du héros qui se font rare, mais dont l’importance du message accentue la noirceur du film. Gros défaut : Marion Cotillard, ridicule au plus haut point.
Un film essentiel, une trilogie s’achève. Le Chevalier Noir s’en va !