Pour une terrasse à Florence...
Ultra-violence, terrorisme, Marion Cotillard, bombe atomique, guerilla urbaine, crach boursier, etc... : retranscription exhaustive dans une marche du siècle ultra-pompeuse des destinées sentimentales qui président à la dynamique du monde contemporain. C'est la mégalomanie et la surenchère qui font passer la pilule ; pas de demi mesure, pas de clair-obscur, Hans Zimmer à donf et tout le temps pour un pillonage en règle de l'Histoire du XXème siècle. Tout est dark ou tout est lumineux, des petits enfants qui chantent jusqu'aux méchants communistes, guignol's band pétaradant sur les cendres du Capital, on mélange tout et c'est dans un café à Florence que le monde est sauvé. Entre Marx et Hakim Bey, Nolan fait du super héros une figure monstrueuse du bien absolu, masque maculé des pires atrocités humaines. Riche ou pauvre, chauve souris ou chat de gouttière, capitalistes ou communistes : qui êtes vous pour parler au nom des hommes ?
Tout le film ne sert qu'a marteler une seule chose : Bane et Batman sont la même personne, ils veulent la même gonzesse, la même justice, la même mort, les mêmes jouets : le peuple. Mais personne n'a jamais régné au sommet de gotham-babylone...