Rises versus Forever Fight

And the winner is : Batman Forever!
Oui l’intro frappe fort et en dit long sur ce que j’ai pensé de ce dernier cru du chevalier noir (en même temps la note). Enfin revenons en à nos moutons et commençons donc par le commencement c’est-à-dire le début. Après une année de disette en matière de blockbuster hollywoodiens et après l’amère déception que fut pour moi le très attendu Prometheus. C’est en grand fanboy et avec un enthousiasme certain que je rentrais dans la salle obscure, pensant d’avance que Nolan allait comme à l’accoutumée me comblé. Dire que j’en attendais beaucoup, ne serait qu’un doux euphémisme, j’en étais au point de décerner l’Award du meilleur film de l’année à John Carter (c’est dire à quel point mes attentes hollywoodiennes avaient été revue à la baisse). Enfin revenons-en au film (vous êtes un peu la pour ça non?).

Au début tout commence bien, l’ouverture est géniale, les acteurs sont là (mention spéciale à Aidan Gillen, aka Little Finger dans Game of Thrones) Enfin je mange mes pop-corn chèrement acquis sans me soucié de partager avec mes voisins, en un mot je suis pris dans le film. Puis le tout avance, il ce passe pleins de choses (ça on s’en doutait) et on en arrive à moins de la moitié du film et déjà mon petit cœur de fanboy vacille, et doit bien se résoudre à l’évidence, ça ne décolle pas, pire ça s’écrase.

Les faits, s’il vous plait venez en aux faits. Mais j’y arrive, j’y arrive. Tout d’abord le film et jonché d’incohérence et de personnage mal exploités. Pour commencer, le personnage très attendu de Catwoman, qui même si il démarre sur de bonnes bases (Anne Attaway à un certain charme, il faut le dire), s’enfonce vite dans le quelconque. Tom Hardy, fait ce qu’il peut avec ce qu’il a(c'est-à-dire pas grand-chose) et Marillon Cotillard est plus qu’anecdotique. Attendez j’ai oublié quelqu’un qui apparait dans le film, Christian quelque chose il me semble… Enfin les relations sentimentales de Wayne/Batman (Bale! voilà je savais bien qu’il manquait quelqu’un) sont pour le moins étranges et mal amenées. Un exemple (spoiler inside) : Marillon Cotillard qui débarque sans réel préliminaires, un peu comme un cheveu sur la soupe et couche avec Bruce Wayne et puis, et puis rien WTF? (si vous me passé l’expression)

Après viens la réalisation, et la Nolan semble comme perdu entre ses plans de combats raté (le combat contre Bane, quel horreur) et ses dialogues cliché. ( Les personnages semblent courir à droite à gauche sans vraiment savoir pourquoi ni comment (même Cain et Freeman semble blazé), et la question que l’on se pose le plus tout le long du film est ; mais ou est Batman? En gros on est perdu et putain ce qu’on se fait chier.

Ensuite viennent les points qui font rire (si si on peut rire d’un film, même aussi cher), tout d’abord Bane, le gars il est sensé avoir vécu en enfer et ne pas avoir vu la lumière du jour avant l’âge adulte, jusque la d’accord, je veux bien croire que ça a pu le choquer et transformer en bad guy, mais ensuite arrive la scène de la dite prison et la c’est le drame. Heu c’est ça la prison? Je suis toujours dans The Dark Knight? Ce ne sont pas des scènes coupées de Prince of Persia là? Je n’ai jamais vu de prison, plus agréable, éclairée et propre que celle de ce film. Rien que pour les scènes de prison et tout ce qui s’y passe, ce film perd en crédibilité et réalisme (je vous rappel en passant que la série de Nolan se veut réaliste!). Viennent ensuite les raisons pour lesquelles Bane et consorts foute un méga boxons à Gotham City, mais en dehors du twist final écris avec les pieds d’un troll cul-de-jatte, qui essaie vaguement d’expliquer les raisons à tout ce bordel (qui à dit ennuis?), on à que dalle. Je ne parle même pas de la pire scène du film (hommage à Sam Raimi?) ou la police essaye de reprendre en main cette ville ou le vilain communisme règne et où l’on fait faire du patin à glace en guise d’exécutions aux dissidents sommairement jugée par une ancienne connaissance de la chauve-sourit (sans déconner?!).

L’un des autres défauts gênant du film, ce sont tous ces petits messages et scénettes tantôt anticapitaliste, tantôt anticommuniste parsemée de-ci de-là dont on essaye de faire sens et qui finalement ne débouche sur rien de profond, voir sur rien du tout.
Ce film est touché de pleins fouet par le syndrome du manque de structure très présent ces derniers temps à Hollywood, (Prometheus encore une fois!) on nous balance pleins d’informations, pour au final mal ou pas les exploiter.
Autre point gênant du film, c’est que l’on ressent trop l’ombre du Joker derrière Bane et la vague impression que Nolan essaye tant bien que mal d’insuffler la profondeur du Joker en Bane, sans vraiment y arriver. En d’autres termes j’ai vraiment eu l’impression que Nolan recyclais, les deux premiers volets en moins bien. En plus de ça Nolan à pensé bien faire en s’inspirant (trop) grandement du troisième épisode de la trilogie Die Hard (Une Journée en Enfer par chez nous et non je n’ai rien omis). En effet en plus de nombreuses références visuel; certains plans, les camions, Joseph Gordon Willis (un des points fort du film au passage), les explosions l’inspiration va jusqu’au cœur du scénario et son twist final. Enfin pourquoi une Journée en Enfer me direz-vous? Tout simplement car à ce jour ce film reste ce qu’il ce fait de mieux en matière de troisième épisode d’une saga cinématographique (quiconque me contredit, je lui McLane la gueule!), d’où la possible inspiration (recyclage) pour ce film. Enfin pour le final, je ne vous ferais même pas l’affront des détails, mais il m’a grandement rappelé la fin de Robocop 3 (grand film s’il en est) et je pense que ces mots suffisent pour en terminé avec la critique de cette déception que fut pour moi le dernier volet de la trilogie de Nolan.

Pour terminer et en revenir à l’intro de ma critique, oui Batman Forever reste le vainqueur incontesté, non seulement en matière de troisième opus d’un Batman, mais belle et bien en tant que troisième opus d’adaptation cinématographique de comics tout court (qui à dit Spiderman 3, qu’on le brûle!).


PS : Excusez les fotes d'orthongrafs