Prévoir des couches !

Le Joker fait peur, c'est certain.

Pour tout vous avouer, lors de mon premier visionnage du film, j'étais si mort de trouille à chacune de ses apparitions (je ne vous raconte même pas l'état du caleçon en fin de métrage) que je fermais systématiquement les yeux. Je n'ai donc rien compris au film. Je fus même à la limite de l'expulsion tant les flatulences de mon dessous envahirent la salle de leurs effluves terrifiées (et terrifiantes !).

Vint la sortie en DVD/Blu-Ray où, muni d'une année de plus et d'un slip en peau de bête absorbante, je pus enfin comprendre les tenants et aboutissants de l'histoire. Qui m'a désespéré.
Quelle noirceur les amis ! Entre Harvey Dent qui nous pousse au suicide avec sa formidable (mais triste) maxime : "mourir en héros ou vivre assez longtemps pour se transformer en vilain" et le Joker qui utilise la peur, l'instinct de survie et l'égoïsme des gens jusqu'à Batman et Gordon masquant la vérité au monde pour ne pas voir s'écrouler l'espoir de paix, on est servis !
On aura en effet rarement vu un blockbuster de super-héros aussi bavard (parfois trop) mais aussi subtil dans les idées qu'il évoque.

Côté technique, si les scènes d'action sont globalement de bonne facture, bien que légèrement mécaniques et alourdies par la musique toujours pesante d'Hanz Zimmer, on saluera en premier lieu le jeu d'acteur d'Heath Ledger et la montée en puissance de son personnage jusqu'au final explosif (gare aux traces de mortier).

Trop long sans doute, gourmand parfois mais passionnant de bout en bout, The Dark Knight est une petite pépite à ne pas oublier ! (Le slip s'en souviendra, lui)