Résister à l'épreuve du temps
"The Faculty" fut tourné pendant l’âge d’or des "teen-movies". Il en respecte en effet les codes : des teenagers, et des scènes qui doivent faire un peu peur. Mais le cahier des charges s’arrête ici. A la différence des autres "Scream", "Souviens-toi l’été dernier" et autres mélanges indigestes, "The Faculty" traverse le temps et les époques sans prendre une ride.
Le cinéma est un art collectif, et réaliser un film est un sport d’équipe. Quand les membres de l’équipe sont bons, le match est gagné : Robert Rodriguez à la caméra, les frères Weinstein à la production, Marco Beltrami à la musique, Elijah Wood, Josh Hartnett (encore inconnu) qui jouent et qui sont entourés de seconds rôles qui n’ont rien à leur envier. Le film fonctionne, un point c’est tout. Il aborde les thèmes classiques de l’adolescence sans chercher à les révolutionner, adopte un ton léger et ironique, utilise brillamment la mise en abyme, et rend hommage à un genre littéraire et cinématographique sans en faire trop ni se prendre au sérieux. Presque 15 ans après, "The Faculty" reste un bonbon, un plaisir coupable et, surtout, une machine à remonter dans le temps, dans notre temps.