Un véritable crachat sur Mark Zuckerberg pour un film passable

Aujourd'hui lorsqu'on pense à Internet, on pense presque immédiatement à l'outil le plus utilisé sur la toile : Facebook. Ce film retrace l'histoire du plus grand réseau social mais traîne littéralement Mark Zuckerberg, son créateur, dans la boue que ce soit sa personne et son nom.

Niveau scénario et mise en scène, le film ne casse pas trois pattes à un canard. Si vous aimez l'histoire de la création de Facebook, vous ne le devez pas à David Fincher mais évidemment à Mark. La mise en scène joue surtout sur le contraste entre la montée en flèche de la popularité de Mark et sa baisse de popularité auprès de ses anciens amis et connaissances ce qui a vraiment le don de faire passer le dirigeant du réseau social pour un véritable salaud ne cherchant qu'à faire du profit dans le dos de ses anciennes relations en piquant le tout de plusieurs clins d'oeil comme la création "du mur" ou de "la situation amoureuse" allant même jusqu'à décrier l'une des polémiques de l'outil internet à savoir la barrière entre la réalité et les aventures virtuelles des protagonistes avec la scène où une fille casse avec Eduardo Saverin (le deuxième créateur du site).
Le film ne se passe que sur ce point... Les aléas dans l'amitié entre Zuckerberg et Saverin pour finalement voir la chute que l'on anticipait dès le départ (c'est comme regarder les derniers "Star Wars" en sachant très que Anakin se retournera contre son meilleur ami...).

Et c'est là le principal défaut du film, le tout est mou et les seuls intérêts restent la montée en popularité de Mark ou comment décrier la chute d'un homme brillant en l'assimilant presque à un business man tombant dans l'alcool. Il est à savoir que les faits du film sont vrais et vérifiés mais que les attitudes et avis des personnages (malgré qu'ils ne soient pas fictifs) ne sont pas ceux de la réalité. S'ajoute aussi Justin Timberlake que je trouve (encore et toujours) très mauvais acteur... Je l'imagine toujours presque allant danser "My love" dans chaque seconde qui suit une scène. Encore heureux qu'il doit sûrement passer pour le plus gros chieur de l'entreprise à jouer avec les sentiments et la jeunesse de Mark qui ne peut pas encore gérer un tel business seul.

Parmi les points forts, on retient évidemment l'histoire bien retracée de la création de l'outil le plus connu et utilisé de ces dernières générations, un jeu d'acteurs plutôt bon et des dialogues assez vivants et collants à l'univers ("Y bouffe du code" <---- Génial comme expression pour un programmateur). Cela ne reste cependant pas assez bon pour relever l'idée horrible d'affubler à Zuckerberg une personnalité d'opportuniste. Ah j'oubliais un bon point : Timberlake s'en prend plein la gueule.

Je ne conseille pas ce film si vous aimez Facebook ou Mark Zuckerberg que je considère comme le nouveau Bill Gates ou Steve Jobs. Créer l'équivalent d'un forum de discussion en l'améliorant au maximum de ses possibilités à seulement 20 ans reste un exploit. Si vous voulez voir ce film, essayez tout de même d'avoir un minimum de détachement avec la vraie vie de Zuckerberg.
Silent-heal
6
Écrit par

Créée

le 31 août 2011

Critique lue 341 fois

2 j'aime

Silent-heal

Écrit par

Critique lue 341 fois

2

D'autres avis sur The Social Network

The Social Network
Sergent_Pepper
9

Around the crowd in a day.

Alors que Fincher optait dans Zodiac pour la distance et l’atonie comme remède à l’hystérie souhaitée par un psychopathe, le sujet qu’il aborde dans The Social Network va impliquer un changement de...

le 28 déc. 2014

114 j'aime

5

The Social Network
Torpenn
5

Fincher et les malheurs du trou du cul...

Le héros de ce film est un trou du cul, ce n'est pas moi qui le dit mais sa copine qui le largue au début du film dans une scène très pénible qui a pour seul intérêt la confirmation du postulat sus...

le 1 nov. 2010

100 j'aime

338

Du même critique

Suicide social
Silent-heal
8

Essaies d'écrire des bonnes paroles avant de la prêcher !

Si vous en doutiez encore, je ne suis pas du tout adepte de la musique rap si ce n'est les grands classiques du genre à savoir Eminem ou Soprano de temps à autres. Mais plus j'écoute OrelSan et plus...

le 22 janv. 2012

24 j'aime

1

Resident Evil 6
Silent-heal
7

No Hope Left

Et de 6 ! Après un très (trop ?) critiqué "Resident Evil 5" résolument orienté action, Capcom décide de continuer à alimenter sa sage dramatic horror (qu'il faut l'appeler maintenant et non plus...

le 30 sept. 2012

17 j'aime

5

Noob
Silent-heal
6

To web or not to web

Aaaah, le web... On y trouve des tonnes de choses depuis son apparition, allant du gros délire aux véritables oeuvres d'art, certains se sont même risqués à en faire leur carrière. Non je ne parlerai...

le 10 janv. 2013

14 j'aime

1