The Town rejoint la longue liste des films qui nous font compatir avec les "méchants". Comme son nom l'indique, ce film revendique l'histoire d'un quartier, des habitants qui le font vivre et, par effet de levier, de l'influence que ce dernier a sur leurs vies. Nous ne sommes pas au coeur d'une banlieue glauque ou d'un ghetto sans nom mais le crime reste identique quelque soit l'environnement qui l'a fait naître. Plongés au beau milieu du cercle de ces quatre braqueurs au coeur tendre mais à la conscience douteuse, on ne peut qu'espérer, contre toute logique apparente, jusqu'au dénouement, que tout finira bien pour les "bandits" et que les "flics" se retrouveront le bec dans l'eau. On sourit, on est attendri, on trépigne, et finalement, contre toute attente, on est séduit. Pourquoi ? Parce que même ce film n'a rien de réellement original, que les clichés sont bel et bien là, la réalisation honnête, au sens noble du terme, transforme ce film de gangsters en une histoire humaine simple et touchante.