Thor n'est pas un film d'action, ni l'adaptation d'un comic. C'est une tragédie fantastique.
Comme au théâtre, on a intrigue facile à résumer et qui n'a rien à envier à un bon vieux classique du XVIIIe : Thor est banni par son père à cause de son impétuosité et des intrigues de son frère félon. Il prend de la graine en exil et revient protéger son royaume menacé.
C'est Kenneth Branagh qui signe la réalisation, mais sa patte est invisible, il évite juste au film de sombrer dans le ridicule. Sa direction d'acteurs permet à Thor de passer le cap du nanar bas du front. À la place, on a du cinéma shakespearien bas du front avec des explosions.
Rendons grâce aux acteurs : jouer devant un fond vert permanent ou dans un désert, on a connu mieux pour appuyer son jeu.
Le petit souci réside dans les scènes d'action, Branagh n'est pas à l'aise dans l'exercice, et ça se sent. Mais qui va voir une tragédie pour ses bastons ?