Total retract

D'emblée ce "Total Recall" se démarque avec brio, de son ainé par son visuel architectural et climatique fortement inspiré de "Blade Runner". Dans cette version l'action se déroule uniquement sur la planète bleue, pas un seul voyage vers la rouge. On en prend plein les mirettes dans cette débauche numérique qui projette une atmosphère futuriste étouffante : un monde cauchemardesque d'après-demain, surpeuplé et totalitaire encombré de Troopers recyclés en robots-flics.
Le film est une course poursuite menée à 200 à l'heure tout le long n'évitant aucun accident de parcours. L'illusion opère durant 1h, dès lors le film s'embourbe dans des scènes d'action et des rebondissements télécommandés en cascade à la James Bond période Roger Moore.
Colin Farrell appuie son rôle sur sa belle gueule, sa carrure et sur une palette composée d'une émotion et demie. Kate Beckinsale reprend le rôle de Sharon Stone qui cette fois s'est muée en une sorte de T1000, ondulant tout au long du métrage pour le plaisir de n'importe quel œil masculin. Comme aux travaux forçés Jessica Biel en ange gardien semble autant impliquée qu'Anelka en équipe de France.
Comme un château de cartes qui une fois joliment assemblé se casse la gueule, quel dommage, quel gâchis !...