Un jour, on a décidé que les péplums étaient de nouveau à la mode et qu’on pouvait faire des combats de jupette avec un casting dégoulinants de stars mondiales ultra-badass. Troie fait partie de cette mouvance.
D’une durée effective de 3h05, ce director’s cut de Troie se trouve être un très bon film, passionnant, jamais ennuyeux, qui prend son spectateur dès la première scène (qui utilise Julian Glover pour un dialogue savoureux avec Brian Cox et le premier combat de Brad Pitt, au ralenti et plutôt bien filmé) pour ne plus le lâcher jusqu’à la fin, très efficace dans son genre, sauvage, ultra-violente, à l’image du film. Il fallait des acteurs concernés pour réussir ce tour de force et il se trouve que Wolfgang Petersen les a, avec Brad Pitt évidemment, mais surtout Eric Bana, Sean Bean et l’excellente Rose Byrne. Il lui fallait aussi un script réussi, ce que David Benioff réussit mieux que prévu, en se libérant assez vite des contraintes de L’Iliade, avec quelques légers changements sur l’histoire originale contée par Homère afin d’avoir un film un peu plus spectaculaire et divertissant et en choisissant tout de suite son camp, celui des Troyens. Ajoutez-y un score plutôt habile, mélange de compositions de James Horner et de scores d’autres films (le thème de La Planète des Singes de Danny Elfman pendant le duel Achille – Hector est assez exceptionnel) et une image vraiment jolie et vous obtenez un très bon film.
Non seulement Troie prend son temps pour expliquer les tenants et aboutissants de ce siège, mais il est en plus sacrément divertissants et passionnant. Une réussite totale pour Wolfgang Petersen.