Un film sur les ados et la drogue. Un scénario mal ficelé, avec des défauts, mais appréciable...
Un film sur les adolescents et la drogue. Un scénario mal ficelé, avec de nombreux défauts, mais appréciable. Des acteurs jeunes et extraordinaires.
Le réalisateur Joel Schumacher aime bien varier les thèmes qu'il aborde. Il tourne tantôt des films de super-héros ("Batman Forever", "Batman & Robin"), tantôt des films d'action tournés vers la comédie ("Bad Company") ou des thrillers plus sombres ("Phone Game", "Le Nombre 23") etc. Cette fois, il s'attaque à une histoire portant sur les adolescents riches et sur les problèmes liés à la drogue.
Adapté du roman de Nick McDonell, "Twelve" retrace en partie l'existence de White Mike, jeune dealer sorti de l'école privée de l'Upper East Side à New York et vendant une nouvelle drogue, le Twelve, croisement entre cocaïne et ecxtasy. Autour de lui, les chemins de divers adolescents désabusés se croisent. Schumacher a choisi de s'écarter de White Mike pour s'attacher à divers personnages.
Le message est clairement exprimé: l'avenir, c'est nous qui le construisons, et les jeunes qui se noient dans la drogue, qui se veulent beaux et riches et qui veulent encore plus n'ont pas un avenir illuminé comme ils se l'imaginent! L'histoire, tout à fait sensée, aurait pu être plus intéressante. Malheureusement, le film souffre d'un énorme défaut dans sa narration et dans son montage...
Le réalisateur ne se concentre pas assez sur le personnage central, surtout pour la scène finale, tournant décisif pour tous les personnages du film. De même, les relations entre personnages ne sont pas toujours bien ficelées et chaque scène de réflexion manque de longueur et de profondeur, résultat peut-être dû à la quantité minime de journées de tournages (le film a été tourné en 23 jours).
L'atout numéro un du film est celui des acteurs, à commencer par Chace Crawford dans celui de White Mike qui s'exprime aussi bien par la gestuelle que par la parole. Viennent ensuite Emma Roberts, Rory Culkin et même Curtis Jackson, alias '50 Cent'. À ce film à la fin tragique sont associées une bande originale profonde signée Harry Gregson-Williams ainsi que d'autres musiques pour la plupart dans le style rap apportant une densité mélodramatique à la narration.
Malgré ses défauts, le film m'a pas mal touché, même si ma vie n'a rien en commun avec celle des personnages du film. Je recommande "Twelve" volontiers, tout en sachant bien que le film n'est pas top!