Beautiful bastard

Bon, alors, Pierre, tu vas gentiment aller rejoindre Louis (Garrel) et Vincent (Macaigne) dans mon harem, s'il te plaît. Ah, si la polyandrie existait, je crois bien que je serais une femme épanouie au sein de cette délicieuse trinité...Mais trêve de fantasmes, parlons cinéma !

C'est la première fois que je vois jouer Pierre Niney (né en 1989, je précise), et j'avoue avoir été scotchée : le gamin crève l'écran. Son visage anguleux et racé, ses grands yeux noirs aux longs cils et cette distinction inexplicable font de chacune de ses apparitions un enchantement sensoriel. J'ai beaucoup aimé cette histoire d'usurpation d'identité qui tourne forcément mal pour le menteur/voleur qui se retrouve enlisé dans ses conneries et ses mauvais choix. Le suspense est parfaitement maintenu, la mise en scène est nerveuse, tendue, la petite musique sourde est tout à fait inquiétante, le cadre divinement choisi (qui m'a rappelé le cadre de "UV" avec Laura Smet, tourné également dans le Var) : on ne s'ennuie pas une seconde, on est dedans tout de suite - et je crois que c'est la base de tout bon thriller qui se respecte ! La belle Ana Girardot forme avec Niney un couple à la sensualité explosive qui m'a charmée, j'ai adoré l'ambiance, les rebondissements (qui ne sont pas dénués d'invraisemblances car cette oeuvre n'est pas sans défauts) bref un film qui m'a absolument emportée et totalement plu !

Comme quoi, encore une fois : le Masque et la Plume a raconté n'importe quoi.