Après un premier film consacré entièrement à lui et que tout le monde préfère oublier, Wolverine revient dans Le Combat de l’immortel, attendu comme un reboot de la saga mutante par un des artisans les plus solides d’Hollywood. Il ne va pas falloir garder trop d’espoirs car James Mangold livre certes, un film qui parvient à divertir, mais notre Wolverine ne parvient toujours pas à trouver un film qui lui rend justice..


Sur le papier pourtant, Wolverine : Le combat de l’immortel est passionnant car il reprend au cinéma l’arc japonais de l’histoire du personnage, imaginé au début des années 80 par Chris Claremont et Frank Miller, soit le premier voyage vers les origines du personnage. Le script original, lorsque le film devait être réalisé par Darren Aronofsky, était extrêmement proche de ce récit, avant de s’en éloigner pour n’en garder que le décor et quelques scènes-clés, et en faire un film divertissant mais trop banal. Le gros souci du film est que, par souci de continuité, la narration est articulée autour du sentiment trauma Jean Grey, qui apparaît à de nombreuses reprises dans des séquences oniriques et intimes sans grand intérêt. Donc Mariko n’est ici qu’un personnage accessoire dont le spectateur n’a pas grand chose à faire, sachant que Wolverine doit avant tout faire le deuil de celle qu’il aimait avant. Les enjeux du film se situent à un degré extrêmement basique, pour une série B badass avec le mutant le plus énervé du monde des X-Men. Question univers et décors, c'est un gros point en plus pour Mangold qui parvient à reconstituer un Japon typé très comic-book. Malheureusement, il n’exploite jamais cet univers à sa juste mesure. On sera pas mal servi en action aussi avec des vilains badass, des ninjas à tous les coins, et des griffes des plus tranchantes. Mais l’ensemble est bien trop appliqué et calibré pour créer la moindre émotion, voire le moindre enthousiasme, chez le spectateur. C'est divertissant mais pas convaincant. Wolverine : Le combat de l'immortel est assez linéaire dans sa narration. Hugh Jackman est est aussi un point en plus car il parvient toujours à bien interpréter le mutant énervé.


On retiendra de ce film donc une mise en scène propre, des acteurs convaincants, une poignée de scènes efficaces et un univers bien illustré même si jamais exploité. Mais à cela, on ajoutera l’absence dommageable d’enjeux et d’émotion et d'une trop grande linéarité dans la narration. Wolverine : Le combat de l'immortel reste avant tout, un film divertissant.

Guimzee
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le 29 mars 2015

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