Après le pneu qui tue, le maître qui apprend la télépathie pour chien...
Après Rubber, voici que le nouveau film de Quentin Dupieux nous instaure dans un contexte quotidien, et pourtant, trés désapointant, voir trés dérangeant. La première scène en elle-même illustre très bien le titre du film, Wrong s'instaurant au milieu d'un plan où, à coté d'une camionette en flammes, les pompiers n'y prétent aucune attention tandis que l'un de leurs collègues fait ses besoins non loin d'eux. De cette camionette en flammes, nous retrouvons Dolph, réveillé à 7.60 et qui découvre que son chien a disparu.
A partir de ce point, il est difficile de voir ce qui est vrai ou non, la fausseté semble nous suivre tout au long de ce film qui nous présente situation et personnages toutes faussées. Une mort qui n'en est pas une, un amant qui n'est pas le bon, un palmier se transformant en sapin, un voisin joggeur qui ne s'assume pas, et une disparition réelle et fausse à la fois. Dolph évolue dans un univers qu'il ne reconnait pas et auquel il se prète pourtant, auquel il participe, et dans lequel il est une pièce importante et annodine à la fois. Illusions et réalités à travers un contexte américano-contemporain, il est parfois amusant de rechercher au fur et à mesure des scènes, toute la fausseté de ce film qui pourtant, semble pointer le doigt sur les vérités de ce monde.
Peut-être un tantinet moins bien que Rubber (je ne pense pas mais à mon goût, aucun film ne peut surpasser celui d'un pneu tueur aux pouvoirs psychiques =)), Wrong vous déstabilisera, vous fera rire, et n'en restera pas moins un trés bon souvenir