DmC: Devil May Cry
6.9
DmC: Devil May Cry

Jeu de Ninja Theory et Capcom (2013PC)

Précisons au préalable que j'ai vaguement tripoté les précédents épisodes, et que je ne ferais donc pas de comparaisons avec la série originale.


Acheté en soldes sur Steam et bouclé en un week-end, DmC a inopinément interrompu mon run sur Dark Souls, et m'a scotché pendant les 12 et quelques heures qu'il m'aura fallu pour le terminer. Très honnêtement je n'en attendais pas tant, moi qui suis généralement assez réfractaire à l'équation grosse musique qui tache + dégueulis de couleurs + design douteux qui m'avait totalement rebuté sur Bayonetta.


Hyper efficace, avec une gestion du rythme et un flow exemplaire (aucun temps mort), DmC a parfois les travers d'un jeu sur rail, mais parvient finalement à laisser ce qu'il faut de simili-liberté au joueur pour lui donner l'impression qu'il est réellement aux manettes. Arènes, bastons, couloirs, plates-formes, l'ensemble s'enchaîne efficacement, sans lasser ni trop se répéter, avec ce qu'il faut de secrets, de détours, de salles planquées et de moments "plein la gueule" tout aussi scénarisés et scriptés que dans n'importe quel triple A.


C'est un peu la même chose avec les combats : ils sont spectaculaires, impressionnants, hyper jouissifs, mais tout de même super permissifs (en difficulté normale). En fait, bourriner la manette demeure malgré tout super efficace, et si les niveaux de difficultés supérieurs et quelques bastons obligent à se sortir les doigts du cul, on est plus dans le show off et le grand spectacle que face à un gameplay vraiment exigeant et précis *


C'est d'ailleurs un peu l'impression générale que me laisse ce DmC, tout dans la frime et le clinquant, quitte à en faire trop. Au moins le jeu n'est pas ennuyeux une seule seconde, et parvient parfois même à être surprenant et culotté dans ses idées de design. Je ne parle pas de l'intrigue et des dialogues bardés de gros mots, ou des piteuses tentatives forcées de la jouer trendy et cool ("I've got a bigger dick" et autres mollards à la face des méchants), mais plutôt de l'inventivité visuelle, de l'architecture des niveaux, des transformations du décors et autres idées franchement bien fichues qui claquent bien la gueule en 1080p et 60FPS constants sur PC.


DmC est un bon gros jeu façon double cheese, qui donne l'illusion de maîtrise, mais reste tout de même dans la veine des gros blockbusters pour assistés qui prennent gentiment leur public par la main, même si c'est en sous-marin. C'est assez agréable, certaines phases nécessitent ce qu'il faut de doigté pour faire croire au challenge, mais reste que si l'on ne s'applique pas à farmer les niveaux de difficulté supérieure et donc à véritablement mettre le système de combat à l'épreuve sur le long terme, on reste dans le jeu vidéo consommable classique. Parfois dans toute son horreur : grosses baston sur fond d'indus ou de dubstep imbuvable (et je n'ai rien contre la grosse indus baveuse, je précise), couleurs qui violent la rétine, dialogues provoc et attitudes pré-pubères. Dommage, avec un chouilla moins de prétention, un peu moins de cinématiques inutiles (qui morcèlent le jeu et rendent les seconds runs super pénibles), on avait le bastonneur sauvage de 2013.


Reste que je n'ai pas vu passer le temps et que j'ai dévoré le jeu d'une traite, en laissant échapper quelques "wow" devant la gueule des décors ou les bastons de boss (pour le coup super classieux). C'est déjà pas mal.



  • on verra si cet avis et la note évoluent en fonction de mon courage pour pousser le bouchon un peu plus loin et essayer de roxer le mode Son of Sparda

Prodigy
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs jeux vidéo de 2013

Créée

le 13 oct. 2013

Modifiée

le 13 oct. 2013

Critique lue 683 fois

8 j'aime

Prodigy

Écrit par

Critique lue 683 fois

8

D'autres avis sur DmC: Devil May Cry

DmC: Devil May Cry
Bunzer
7

Délit de sale gueule.

Ce DMC aura fait couler beaucoup d'encre. Etant moi-même un fan assez assidu des deux derniers épisodes (le 3 et le 4 bien entendu, plus de 40 heures passées sur chacun), j'étais pourtant confiant...

le 22 févr. 2013

29 j'aime

DmC: Devil May Cry
Floax
9

Dantesque

Je me demande souvent ce que j'aime et recherche dans le jeu vidéo. Est-ce du plaisir pur ? Une claque artistique et sonore ? Un gameplay surprenant et varié ? En tout cas, je sais que ce DmC m'a...

le 13 août 2013

18 j'aime

27

DmC: Devil May Cry
LinkRoi
8

Une nouvelle formule pour la saga qui fonctionne !

Parlons de DMC : Devil May Cry ! Dernière ligne droite pour mon périple Devil May Cry avant le nouvel épisode (car oui, je me suis tout refait pour être bien frais dans la tête !). DMC : Devil May...

le 7 mars 2019

11 j'aime

8

Du même critique

Stranger Things
Prodigy
5

I've seen better things

Et pourtant, elle avait tout pour me plaire, cette série, avec sa gueule d'hommage ambulant au cinéma des années 80, de la typo du titre (typique) à l'ambiance groupe de gamins post...

le 18 juil. 2016

182 j'aime

17

Le Prestige
Prodigy
8

Critique de Le Prestige par Prodigy

Un de ces films pour lequel on se dit "mouibofmouais" avant d'enfourner la galette dans son lecteur glouton, et qui met une gentille petite gifle d'autant plus résonnante qu'on ne s'y attendait pas...

le 11 juin 2010

174 j'aime

13

Prometheus
Prodigy
4

Critique de Prometheus par Prodigy

Bon, faisons court, mais bref. Passons sur la déception de ne pas voir un "vrai" Alien mais un film aux liens très ténus. Soit. Passons sur la joie de voir un film de SF "adulte", en tout cas qui...

le 3 juin 2012

166 j'aime

11