Grand Theft Auto V : Juste un doigt ?
Grand Theft Auto V est un peu comme un gros gâteau avec plein de bonnes choses à l'intérieur. Seulement, après quelques grosses bouchées, l’écœurement se fait sentir. A moins d'être un adepte de la série depuis toujours, l'expérience se révèle étrangement redondante et surtout dérangeante. Vous pouvez faire beaucoup de choses dans Grand Theft Auto V, mais mises bout à bout, elles se révèlent d'un intérêt limité. Vous pouvez également faire défiler un scénario à tiroirs mais dont les faiblesses sautent aux yeux si tant est que vous preniez le recul nécessaire. C'est vrai, comme souvent, Rockstar nous propose ici un produit techniquement très abouti qui peut griser. Pourtant, dès que vous posez la manette pour réfléchir 30 secondes à ce à quoi vous êtes en train de jouer, le fond nauséabond de Grand Theft Auto V se révèle. Bourré de clichés où violence et sexualité côtoient vulgarité et misogynie sans rougir, l'univers plutôt réaliste du jeu laisse un gout amer normalement incompatible avec l'idée de divertissement. Rockstar aura beau enveloppé ça dans une bonne dose de second degré, sa subtilité parfois très pointue ne sera perceptible que par une minorité des joueurs qui auront mordu à l'hameçon.