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Plutôt qu'un changement de cap, c'est une nouvelle impulsion qu'a apportée 343 Industries. Sans jamais trahir l'héritage de la saga, les développeurs ont dépoussiéré ses mécanismes et conservé tous les atouts qui ont fait sa renommée.
Les grands espaces, d'abord. Trouvant des ressources technologiques insoupçonnées dans les entrailles de la Xbox 360, 343 Industries a bâti des niveaux d'une échelle pharaonique, faisant la part belle à des architectures tout en verticalité.
Le minimalisme, aussi. Comme c'est le cas depuis le premier épisode, le joueur ne peut toujours porter que deux armes simultanément. La dimension stratégique y gagne, la cohérence également. Et les affrontements prennent des allures de ballet macabre, entre un joueur contraint d'utiliser intelligement accessoires et décors et des ennemis toujours dotés d'une IA remarquable.
La narration, enfin. Contrairement à la plupart de ses concurrents, Halo 4 offre un mode compagne fouillé et ambitieux, où l'exploration prend autant de place -sinon plus- que les fusillades. Le dialogue permanent entre le guerrier en armure et Cortana, l'intelligence virtuelle qui l'accompagne, fait progresser l'intrigue de façon fluide, mêlant avec brio contexte et gameplay. Le développement de l'univers ne s'arrête d'ailleurs pas à la campagne ; les modes multijoueurs eux aussi s'inscrivent dans l'arc scénaristique.
C'est d'ailleurs dans le jeu à plusieurs que Halo 4 fait le plus de compromis, incorporant des idées et modes de jeu apparus, pour certains, dans les récents volets de Battlefield ou Call of Duty. Mais si ces emprunts améliorent sensiblement l'expérience de jeu, la principale richesse provient toujours du gameplay caractéristique de la saga, calibré à la perfection.
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