Pandora's Tower
7.4
Pandora's Tower

Jeu de GANBAR!ON et Nintendo (2011Wii)

Sur le marché du jeu vidéo, on peut dire que le pays du Soleil Levant ne rayonne plus autant qu’avant. On pourrait même dire que les grosses productions d’Ubisoft, Electronict Arts ou Activision ont belle et bien devancées les éditeurs japonais. Mais il restera toujours à ces derniers un savoir-faire unique, que ce soit en matière de jeu de rôle ou d’action-aventure, que n’ont pas les occidentaux. Pandora’s Tower, sortie en 2012 sur Wii, est un bon exemple de cette « Japan-touch ».


Dans ce jeu, vous incarnez donc un jeune soldat dont la dulcinée est victime d’une terrible malédiction : elle se change progressivement en monstre. Le seul moyen d’inverser le processus est de lui rapporter la chair de douze « maîtres », éparpillés dans les tours d’une immense forteresse. Le schéma narratif du jeu est donc assez classique : vous devrez vous rendre dans chacune de ces tours pour y terrasser les boss qui s’y trouvent. Le gameplay s’appréhende donc comme un Zelda où il n’y aurait que les donjons à explorer. Dans Pandora’s Tower, chaque tour développe un thème différent (l’eau, le feu, la lumière, l’obscurité, etc.) et permet de renouveler constamment la manière de jouer, malgré la redite de certains donjons, qui se ressemblent un peu trop.


Pour les combats, vous avez deux armes principales, une de contact (épée ou hallebarde) et surtout une chaîne, qui vous permet d’aveugler, enchaîner, ou même de balancer les ennemis en deux temps trois mouvements. Malgré une caméra fixe qui alourdit les déplacements, ce dernier élément rend les combats plutôt dynamiques, qui ne manquent toutefois pas d’être souvent corsés en présence de deux ennemis coriaces. Mais là où les combats prennent tout leur intérêt, c’est lors des affrontements contre les boss : chacun de ces maîtres s’abordent de manière différente pour trouver leur point faible, et c’est de ce côté-là que Pandora’s Tower tire son épingle du jeu. En effet, ces douze terribles monstres vous donneront du fil à retordre, et chaque victoire procure des sensations grisantes pour le joueur. Il faut par ailleurs savoir que le jeu contient cinq fins différentes, selon le comportement que vous aurez eu avec votre dulcinée tout au long du jeu. Plus sa jauge de satisfaction étant élevée, plus la fin étant heureuse. Ce type de narration a déjà été fait auparavant, mais cette approche reste toujours intéressante. Ajoutez à cela le fait de pouvoir accéder à de nouvelles salles dans chaque donjon après avoir terminé le jeu, et vous n’en verrez pas la bout avant longtemps, en sachant qu’une petite vingtaine d’heure est déjà nécessaire pour finir le jeu une première fois. Comptez donc presque le double pour débloquer toute les fins et tous les trésors.


Pandora’s Tower est donc, malgré ses niveaux un peu répétitif, indispensable pour tout possesseur de Wii, a fortiori pour les joueurs de Zelda ou de jeux de rôles japonais. Il brille de par son contenu généreux, ses combats nerveux et sa manière pertinente de développer les personnages (notamment celui de la femme du héros) pour mieux éprouver de l’empathie envers eux.

Marius_Jouanny
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs jeux de la Wii

Créée

le 30 sept. 2014

Critique lue 219 fois

1 j'aime

Marius Jouanny

Écrit par

Critique lue 219 fois

1

D'autres avis sur Pandora's Tower

Pandora's Tower
ClishClash
8

Beauté maudite.

Si Pandora's Tower semble proposer du déjà vécu entre une progression Zelda-like et des éléments évoquant sans détour la série des Castlevania (la chaîne), il n'en reste pas moins novateur et...

le 25 avr. 2014

10 j'aime

1

Pandora's Tower
Kalès
5

Critique de Pandora's Tower par Kalès

Malgré ma bonne volonté, un beau jour j'ai arrêté d'y jouer, et je n'ai jamais repris. Pandora's Tower comporte un certain nombre d'idées originales (voire bonnes) mais il est également...

le 1 août 2012

7 j'aime

2

Pandora's Tower
etienmas
9

Critique de Pandora's Tower par etienmas

De part son gameplay un peu Zelda, sa progression un peu Majora's mask, des idées semblables à la série de Miyamoto, on a là un pseudo Zelda qui remplit le contrat qui lui a surement été donné et qui...

le 11 avr. 2012

4 j'aime

Du même critique

L'Impasse
Marius_Jouanny
9

Le dernier des Moricains

Il faut le dire, ce jour-là, je n'étais pas au meilleur de ma forme. Allez savoir pourquoi. Mais dès les premières secondes du film, j'en ai vu un qui portait toute la fatigue et l'accablement du...

le 4 août 2015

46 j'aime

12

All Things Must Pass
Marius_Jouanny
9

La sublime diarrhée de George Harrison

1970. Un an après Abbey Road, George Harrison sort ni plus ni moins qu’un triple album de presque deux heures. Un ouragan d’inventivité et de registres musicaux, en grande partie l’aboutissement...

le 22 avr. 2016

43 j'aime

6

Les Proies
Marius_Jouanny
6

Sofia's touch

Difficile de dissocier "Les Proies" de Sofia Coppola du film éponyme dont il est le remake, réalisé par Don Siegel en 1971. Au-delà de constater la supériorité de l'original, ce qui est assez...

le 28 août 2017

37 j'aime

4