2064: Read Only Memories
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2064: Read Only Memories

Jeu de MidBoss (2015PC)

Dans la néo San francisco d'un futur proche, l'Amérique toujours fidèle à elle même, n'a pas trop changée. Les services publics tombés depuis des décennies au mains de corporations privée fonctionnent toujours aussi mal, l'internet à logiquement supplantée télévision, journal et radio mais propose toujours les même émissions de téléréalité débiles et les cyborgs tueurs ont été interdit par la convention de Genève au même titre que le napalm ou les armes bactériologiques.


Même ce bon vieux racisme à réussi à se recycler, grâce au développement avancé des thérapies géniques les désirs les plus fous de n'importe quel otaku ou de joueurs de MMORPG sont à même de se réaliser : cheveux blanc, peau verte, oreilles de chats changements de sexe, tout cela est désormais possible et forcément en réponse des groupes défenseurs d'une humanité plus pure se sont mis à sévir essayant de convaincre le plus grand nombre que la prolifération des hybrides allait diluer l'essence même de l'humanité.


Au milieu de cette toile de fond plutôt intrigante, Read only memories (ROM) nous fait incarner un journaliste lambda et fauché qui est réveillé une nuit par un robot à l'aspect humanoïde qui s'est introduit chez lui. Celui ci lui explique qu'il est la première machine entièrement sapiente, doté d'un code qui s'écrit et se modifie tout seul, et comment son créateur un brillant chercheur nommé Hayden et accessoirement une ancienne connaissance à vous s'est fait enlever, sans doute à cause de son invention révolutionnaire.


Ni une ni deux, en vaillant personnage lambda de SF vous vous élancez sur les traces de cette mystérieuse affaire, en quête du scoop de la décennie, du prix pulitzer ou simplement histoire de changer d'air.


Le jeu se présente comme un point and click ultra classique, aux énigmes enfantines et qui laisse beaucoup plus de place aux dialogues qu'au gameplay.


En cela il vaudrait presque mieux le qualifier de visual novel tant on est entraîné de scène en scène sans avoir notre mot à dire. Néanmoins pour compenser, le jeu propose de nombreux choix, qui s'ils n'ont pas d'influence sur la finalité de la trame, vous permettront de résoudre chaque situations via de nombreuses manières tout en venant étoffer les éléments de background de l'univers Neo-SF.


D'un autre côté, l'OST est très agréable à écouter et le jeu très agréable à suivre pour peu que l'on accroche à son esthétique pixel art.


A l'instar d'un certain Technobabylon, ROM vous propose un univers de SF travaillé et au travers son scénario vous fera découvrir le fonctionnement de cette société futuriste ou comme toujours le meilleur côtoie le pire.


La questionnement primordial du soft se retrouve dans la question de l'identité, notamment grâce à Turing notre robot conscient qui chercher sa place dans l'ordre de l'univers, ou tous les personnages secondaires tels les hybrides, les cyborgs et tout les humains plus ou moins modifiés que l'on aura la chance de croiser.


Cette volonté de questionner l'identité se retrouve jusque dans votre avatar peut choisir de se faire référer comme un il, elle, eux voire même "it" et l'on croise de nombreux personnages qu'on réfère comme un "elle" ou un "il" alors qu'ils ont clairement l'apparence du sexe opposé. Bref quand on sait que le studio qui a développé le jeu est engagé dans la cause LGBT on peut voir qu'ils ont fourni de gros efforts pour rendre le jeu aussi ouvert sur le sujet que possible.


Néanmoins tout n'est pas rose (haha) dans cette aventure, D'une part parce que je trouve dommage d'incarner un personnage qui n'est pas l'ombre d'une personnalité et que je peux regretter quelques facilité dans l'écriture de l'intrigue. Notamment le fait que Turing est tendance à raconter à tout le monde qu'il est une machine intelligente et autonome ou le fait que l'on se fie un peu à tout le monde sans raison particulière. Rien qui ruine la qualité du soft, mais l'aspect paranoïa, enquête fichue d'avance en prend quand même un coup.


Bien référencé, bourré de petites idées de worlbuilding sympa et de multiples résolutions de situations qui offrent une rejouabilité bienvenue, ROM est donc une aventure bien sympathique pour qui chercher à s'occuper une bonne petite dizaine d'heures, de la bonne SF bien rétrospective des combats de notre temps.

Brume_Ondeblois
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le 9 oct. 2015

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Brume_Ondeblois

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