Charlie et la chianterie.

Un concept de base franchement alléchant qui promet une inventivité dans les énigmes, et qui promet des résolutions de puzzle originales. Le pari n'est pas complètement raté, certes, mais il faut reconnaître que le jeu nous guide extrêmement fort, et au final les pseudo-énigmes se résument plutôt à de la recherche pour trouver le personnage dont on a besoin pour avancer. Dans un point'n click traditionnel par exemple, une simple ouverture de porte peut demander des heures de jeu, pour réaliser la réaction en chaîne qui permettra d'avancer. Ici, non. Il suffit de trouver la bonne poupée (en l'occurrence celle qui peut ouvrir une serrure dans mon exemple), et d'appuyer sur X devant la porte. Un peu léger non ?

Du coup, le jeu se parcourt à une rapidité affolante, si bien qu'en deux heures à tout casser on atteint le bout. Et c'est là qu'on se rend compte que le vrai principe du jeu pour les développeurs, ce n'est pas tellement de le finir, c'est surtout de trouver toutes les solutions possibles à chaque puzzle. Le problème : honnêtement, en tant que joueur, je m'en suis complètement fichu. Pourtant je suis généralement le gars qui met 3 plombes pour être sûr de tout trouver, qui cherche dans chaque recoin un éventuel bonus (les jeux de 8 heures en prennent toujours 12 avec moi). Mais là non, je ne voyais pas l'intérêt, je n'y voyais pas un potentiel amusement, et du coup j'ai simplement continué ma route.

Malheureusement, rien ne rattrape vraiment cette durée de vie faiblarde. Le scénario est inutile, chiant car basé sur des dialogues à rallonge pour ne rien dire, les musiques sont sympathiques mais pas non plus une orgie auditive, et les graphismes, bien que très jolis au demeurant, accusent malgré tout quelques faiblesses difficiles à cacher (notamment avec cet espèce d'écran flou par dessus le tout qui n'est pas très agréable).

Au final, je dirais que c'est un jeu sympathique à TRES petit prix, qui propose de voir un concept plutôt original, mais pas si bien exploité que ça, et dont l'univers autours n'est pas si léché et si accrocheur que ce qu'on pourrait croire.