L'originalité sur Wii pour Capcom ? Pas le moins du monde ! De simples portages, des remakes (Resident Evil 4) voire même des jeux ressortis tels quels (Resident Evil Archives) ou des jeux qui jouent sur la carte de la nostalgie avec facilité (Mega Man 9 sur WiiWare), l'éditeur japonais ne prend pas beaucoup de risques. Malgré cela, est sorti en 2008 une petite perle d'inventivité, Zack & Wiki : Le Trésor de Barbaros.

Le jeu nous conte les aventures de Zack, un jeune pirate effronté fan de chocolat et de son compagnon Wiki, un petit singe volant. Leur but est de mettre la main sur un mystérieux vaisseau fantôme ayant appartenu au pirate légendaire Barbaros. Mais ils ne sont pas les seuls à vouloir se l'accaparer, Rose, une gamine capricieuse aidée de ses fidèles sbires, tente également d'y parvenir. Dès le début du jeu, ces derniers attaquent nos héros, alors à bord d'un avion qui s'écrasent « logiquement » sur une mystérieuse île abandonnée. C'est là qu'ils trouvent un trésor contenant Barbaros ... ou du moins sa tête. Car il a été transformé en différents objets d'or éparpillés à travers le monde mais personne ne sait de quelle façon, du moins dans le jeu car le joueur observateur devine que Wiki n'y est pas pour rien. Le but du jeu est donc de retrouver les différents « morceaux » du pirate à travers différents niveaux. L'histoire ne dit pas comment mais nos deux héros se retrouvent après le début de l'aventure au QG de leur bande : les lapins des mers. Et ces lapins, à l'instar d'autres chers à Ubisoft se révèlent assez délurés et servent à plusieurs choses : ils peuvent dénicher des trésors (avec une contrepartie financière bien évidemment), récapituler vos statistiques, relater quelques rumeurs et même vous vendre des Tickets Renaissance (pour ne pas recommencer le niveau depuis le début en cas d'échec) ou des Poupées Oracle, vous octroyant de l'aide lors des niveaux trop difficiles.

Autant dire que ces derniers ne sont pas de trop tant réussir un niveau du premier coup est difficile. Derrière son graphisme enfantin, le jeu cache en réalité une mécanique diabolique. Faire couler la lave avant l'eau ou l'inverse, pourra vous faire obtenir le convoité trésor ou le faire disparaître à tout jamais. Mais il ne faut jamais désespérer car rejouer une semaine après peut vous faire trouver la solution. Et là viendra le traditionnel : « Ah oui, mais pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt ? » Il faudra un peu de logique, de réflexion voire même de la chance pour venir à bout des énigmes que propose le jeu. Pour cela, une seule arme vous sera utile : la Wiimote. Servant à se déplacer et à interagir avec l'environnement en pointant l'écran, elle s'emploie également à de multiples autres usages (donner un coup de point, lancer un objet, pêcher, placer un bâton dans un feu pour en faire une torche, etc ...). Son utilisation peut être assez obscure quelques fois même si le jeu indique la façon de tenir la manette avant de l'utiliser. Et pour parvenir à son but, on peut utiliser diverses façons de faire. Par exemple, pour détruire un bloc de glace, vous pouvez choisir de lui infliger de faibles dégâts avec un marteau ou de faire tomber dessus une stalactite géante. Les diverses objets pour y parvenir s'obtiennent avec des animaux que l'on transforme grâce à Wiki qui fait ici office de cloche. Les animaux qui entendent la musique de ladite cloche deviennent alors des objets comme un parapluie chauve-souris ou un attrapeur onduleur (obtenu avec un serpent). La maniabilité est donc assez diversifiée et s'emploie assez facilement.

Côté réalisation, le jeu arbore de jolis graphismes en cel-shading très colorés qui permettent de passer outre la faible capacité graphique de la Wii. Les environnements sont envoûtants, vous passerez par une jungle luxuriante, un temple de glace ou encore un volcan instable. Tout cela se laisse regarder avec un grand plaisir malgré une orientation assumée « pour petits ». Pour la bande son, les thèmes restent assez sympathiques même si, à force de rester sur le même niveau pendant un bon bout de temps, elles finissent par devenir redondantes, les petits cris de Wiki ne manquent pas d'égayer le tout mais eux aussi finissent par énerver à force. Pour finir, le jeu arbore un aspect « jeu de société » et a l'ambition de réunir toute la famille devant la télé. En effet, il est possible que les joueurs présents dans la pièce prennent part à la résolution des énigmes en dessinant des indications à l'écran. Au final, cette fonction se révèle plutôt anecdotique, car voir des traits sur l'écran est assez stressant pour le joueur qui préfèrera jouer seul pour se concentrer. Et puis, rien ne vaut la parole si l'on veut aider celui qui galère !

Récapitulatif

+ La réalisation.
+ La fierté qui remplace la frustration après une énigme réussie.
+ La difficulté.

- La difficulté.
- La bande son trop redondante à force.
- De minimes imperfections dans la maniabilité.

Principe : 8/10 Le point & click, anciennement très à la mode sur PC, revient pour notre plus grand plaisir. Et il va tellement bien à la Wii.
Graphismes : 9/10 Un graphisme enfantin mais enchanteur avec des personnages hauts en couleurs.
Bande son : 6,5/10 Les musiques lassent à force de passer une heure à les entendre.
Maniabilité : 9,5/10 Quasiment parfaite, malgré quelques petits problèmes parfois.
Durée de vie : 9,5/10 La difficulté peut aisément nous faire passer 20 heures sur le jeu (du moins sans trouver tous les bonus).

Note finale : 9/10 En résumé, un jeu aux mécanismes assez vieillots mais qui parvient à arracher un petit sourire au joueur à chaque instant. Une petite perle sur Wii tout simplement.
Yoshi
9
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le 6 févr. 2011

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