Carnet de lectures 2015

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Pour bien commencer l'année...

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Découverte du versant jeunesse de l'oeuvre de Volodine & co. Comme quoi on peut écrire quelque chose de très littéraire/poétique à destination des gamins.

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Relecture. Belle façon de déconstruire l'espace littéraire...

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Relecture : très belle plume, même si je reste un poil déçue par la non-évolution des personnages qui, après plusieurs millénaires, restent assez statique. Reste que cette fresque chinoise où l'imaginaire cède peu à peu le pas à la modernité et se fait mythe saisit donc un moment de bascule dans les chimères populaires, thème qui me parle beaucoup.

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Fantasy jeunesse tardo-antique : fort sympathique ! L'historicité est joliment suggérée, le personnage féminin est bien troussé et le rythme de l'histoire prenant. Plume plus classique que dans ses productions adultes.

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Relecture : comment avais-je pu oublier la beauté crépusculaire, noire et incertaine de cet opus ?

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Relecture essentielle, ces derniers jours...

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Tout lecteur féru de sf et de fantasy y reconnaîtra son adolescence. Journal où la trame des jours/les éléments perturbateurs importent peu, face à la construction intellectuelle d'une âme qui trouve dans Heinlein, Le Guin, Delany et les autres des raisons de s'épanouir.

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Trop court ! Même s'il est fort sympathique d'en apprendre un peu plus sur Penumbra, c'est beaucoup trop bref et frustrant.

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Réinterprétation aux encres fascinantes. Où la sorcière n'est qu'une femme affamée et le bûcheron un père désolé.

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TB pour fan hardcore dans mon genre - mais j'aurais aimé plus d'explications sur le tournage de certaines scènes !

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Superbe ! Quels personnages féminins fascinants !

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Réinvention du mythe de vampire + libraire "détective" de l'occulte malgré lui + plume assez plaisante = bon moment.

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Une des meilleures références sur le sujet -avec les bouquins sur Holmes édités aux Moutons électriques. Manque juste l'essentiel : des cartes !

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Utile outil pédagogique à destination des profs de lettres et de sciences, pour créer des générations d'humanistes/lecteurs de sf.

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Critique à venir.

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Curieux roman parlant de libération du coeur et qui n'a pas de coeur narratif, juste des trames se ramifiant comme des éclats de glace fracassée. Réinterprétation des conséquences de la météorite de Tungunska.

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Moins convaincue que par le précédent : récit plus linéaire, sur les origines de la Glace et de sa secte ; vue transversale de l'URSS intéressante, mais il me manque un je-ne-sais-quoi : peut-être l'inventivité littéraire du précédent ?

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Intriguée par ce roman interdit par Poutine, qui offre, en trois tranches entrelacées, différents aperçus de l'Ukraine à travers les yeux d'un enfant/jeune politique/président vieillissant au regard ironique et absurde. Il me manque des clés pour savourer pleinement les diverses implications politiques, je pense.

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Portrait au vitriol d'une société où règne la police politique. Il me manque toujours un je-ne-sais-quoi pour que Sorokine me convainque totalement, mais le propos est très intéressant.

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Jolie structure cyclique : entre deux enterrements (l'un maritime, l'un terrien), une épopée en plusieurs actions de gloire (sauver un royaume de l'ogre Grendel en lui coupant le bras puis le décapiter et venir au bout de sa mère ; combattre un dragon et en mourir, empoisonné), ponctuée de topos (la traversée en mer, la description de l'armement du héros, des funérailles royales) et de superlatifs en tous genres.
En contre-point de cette édition, la version originelle, langue de roc mystique inaccessible.
Bonus d'inspiration tolkiennienne : l'apparition du nom Eomer, les fondations de la culture du Rohan (l'arrivée de Beowulf chez le roi rappelle celle de Gandalf & cie à Meduseld), des inspirations pour Gollum (dans le personnage de Grendel) et l'anecdote qu'un voleur s'est introduit dans le repaire d'un dragon pour lui dérober un artefact (une coupe) : celui-ci se venge en incendiant le village d'à côté... Une des inspirations de Smaug, donc.
Texte assez court, de manière surprenante.

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Etonnée : je m'attendais à trouver la rencontre-dialogue entre Siegfried et Fafnir, et que nenni : Siegried a déjà commis ses exploits depuis longtemps quand le récit commence, et ne les évoque que rapidement (il faudra que je les retrouve dans la Volsunga saga, je crois).
On y croise Kriemhielde, Brunhild (conquise pour le roi Gunther, à la façon d'un Tristan conquérant Iseut), la légende du "talon d'Achille" de Siegfried, la mort de celui-ci et la vengeance orchestrée par sa femme, ayant révélé à un traître la faiblesse de son mari. Moins une épopée mythique qu'un récit fondateur pour la construction d'une nation.
Inspiration tolkiennienne : l'or maudit, la mort de Siegfried qui rappelle celle de Boromir (l'idée que même constellé de flèches/transpercé par un pieu, il a un ultime sursaut héroïque pour se venger/mener sa quête à bien).

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Quasi-parfait.

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Intéressante visite de notre cerveau sous ses différentes fonctions (langage, plaisir, désir, amour, motricité, mémoire, sens), ponctuée d'articles de spécialiste. Aurait été parfaite si l'édition était agréable à lire : c'est imprimé extrêmement petit !

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Lu pour préparer un débat avec mes élèves, après la projection du film Wadjda. Passionnant.

"La question des femmes est la pierre angulaire de toute organisation sociale. Ce n’est pas une question d’ordre secondaire à enfermer dans la grille de lecture banalisée de ”la condition féminine” mais c’est une question de civilisation et de progrès. Et c’est pour cela que le débat qui a lieu en terre d’islam, même s’il prend parfois des allures de ”retour du religieux” – et donc de retour en arrière pour certains – est paradoxalement révélateur de la place des femmes dans le débat sur la modernité et l’islam."

"Elles considèrent que l’égalité est au fondement de la religion musulmane et que le message de la Révélation coranique est garant des droits des femmes. Ainsi, c’est par et pour l’islam qu’elles conçoivent leur engagement féministe et, à travers cette posture, elles redéfinissent, réinventent et se réapproprient le féminisme en commençant par le décoloniser et le poser comme universel."

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Lecture arachnéenne de Proust, évocation de la silhouette de Fortuny & dentelle de motifs.

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(lecture lente... mon livre, acheté d'occasion sur le net, empeste la cigarette et me donne vite mal au crâne)

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Léger et divertissant comme un épisode de la série (avec moult références à des épisodes passés, forcément, et des personnages aux dialogues fidèles aux originaux). Un artefact original + une scène de Warehouse "whammied" comme on les aime. Parfait pour une après-midi de détente !

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Incapable de noter celui-ci. J'en rumine encore quelques phrases, sourcils froncés, sceptique.

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Recueillir la matière vivante, les vraies voix, celles qui, loin de l'histoire officielle et ses héros glorieux, disent les tresses coupées, l'absence de chant, l'approche de la mort, le courage restreint, les âmes simples face à l'inhumain, l'abnégation silencieuse, l'incompréhension des familles, la dignité farouche. Très beau et juste.