Cover Suspense & Vertige : Un maître nommé Hitchcock

Suspense & Vertige : Un maître nommé Hitchcock

Sir Alfred Hitchcock : https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred_Hitchcock

Peut-être le cinéaste le plus important dans ma vie de passionné, celui qui m'aura poussé à repousser mes premières limites dans le cinéma et montré que le 7ème art était bel et bien intemporel. J'ai fini sa ...

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54 films

créee il y a plus de 9 ans · modifiée il y a 3 mois

Le Jardin du plaisir
5.3

Le Jardin du plaisir (1925)

The Pleasure Garden

1 h 15 min. Sortie : 3 novembre 1925 (Royaume-Uni). Comédie, Policier, Drame

Film de Alfred Hitchcock

Docteur_Jivago a mis 5/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Adaptant le roman d’Oliver Sandys et nous emmenant dans un music-hall, ce premier film (sachant que The Mountain Eagle est considéré comme perdu) du futur maître du suspense lorgne ici vers le mélodrame et se concentre sur les liens qu’entretiendront ses différents personnages. Si le récit est un peu trop moralisateur et prévisible, il n’en reste pas moins un minimum maitrisé, techniquement intéressant avec en plus quelques belles scènes, bien que tout cela reste tout de même plus une curiosité qu’autres choses dans la vaste et riche filmographie d’Hitchcock.

Les Cheveux d'or
7.3

Les Cheveux d'or (1927)

The Lodger: A Story of the London Fog

1 h 30 min. Sortie : 19 juin 1928 (France). Muet, Policier, Drame

Film de Alfred Hitchcock

Docteur_Jivago a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

On retrouve dans The Lodger plusieurs éléments qui feront la renommée du maitre par la suite (les blondes, le psychopathe, le suspense…) tandis que l’intrigue, adapté du roman de Marie Belloc Lowndes, est plutôt bien ficelée et efficace, avec des personnages intéressants tout comme les relations qu’ils développent entre eux. Hitchcock joue sur peu de choses, il laisse planer le doute sur le locataire simplement avec de simples petits détails à l’image d’une écharpe ou des portraits. Il instaure un climat mystérieux et sombre tout en utilisant très bien la musique et en sublimant un Londres froid, noir et criminel.
Tout simplement le premier vrai film du maître, et c’est comme cela qu’il le considérait.

Le Ring
5.9

Le Ring (1927)

The Ring

1 h 29 min. Sortie : 3 mai 1929 (France). Drame, Muet

Film de Alfred Hitchcock

Docteur_Jivago a mis 5/10.

Annotation :

Pour son troisième film The Ring, Alfred Hitchcock s’essaye pour l’une des très rare fois au scénario et s’aventure dans le mélodrame en nous racontant l’histoire d’un triangle amoureux dans le milieu de la boxe. Hitchcock n’est pas encore celui que l’on connait, loin de ses dernières années anglaises (dans les années 1930) et de sa période américaine et c’est donc autour de la boxe qu’il réalise son mélo et dans l’ensemble, il s’en sort plutôt bien, proposant un film efficace avec un combat final vraiment bien foutu malgré quelques petites longueurs et une histoire très prévisible.

C'est la vie
6

C'est la vie (1927)

Downhill

1 h 45 min. Sortie : 24 octobre 1927 (Royaume-Uni). Drame, Muet

Film de Alfred Hitchcock

Docteur_Jivago a mis 6/10.

Annotation :

A travers cette adaptation d'une pièce d’Ivor Novello dont il en joue d’ailleurs le rôle principal, il nous raconte l'histoire d'un étudiant qui va être puni à cause d'une faute commise par un camarade. Si on peut regretter un ou deux ressorts scénaristiques peu convaincant, la mise en scène de Hitchcock est plutôt intéressante voire même novatrice, notamment dans la continuité de son parcours. Il rend son personnage principal, sur lequel tout semble s'acharner, captivant tandis que l’on retrouve l'un des thèmes favoris du maître, que l’on retrouvera de nombreuses fois dans la suite de sa carrière, celui de l'innocent que tout accuse. Il y aborde aussi le désespoir, la loyauté ou encore les conventions d’une époque, où on peut aussi remarquer de bonnes interprétations, ainsi qu’un fond musical sachant retranscrire la tonalité du récit.

Laquelle des trois ?
5.3

Laquelle des trois ? (1928)

The Farmer's Wife

1 h 34 min. Sortie : 10 mai 1929 (France). Comédie, Muet

Film de Alfred Hitchcock

Docteur_Jivago a mis 4/10.

Annotation :

Hitchcock accepte une œuvre de commande tirée de la pièce d'Eden Phillpotts qui connut un énorme succès avec plus de 1400 représentations. Ici, il n'est pas encore le maitre du suspense et s’il n'y a rien de honteux, Laquelle des trois ? n’en reste pas moins décevant, malgré quelques touches d'humours et de romantisme, ainsi qu’un ensemble plutôt bien rythmé. Pourtant rien de bien passionnant ici, il peine à réellement nous passionner pour ce film, surtout lors de la première demi-heure tandis qu’il n’évite pas quelques excès à l’image d’une direction un peu trop théâtrale. A noter que c’est Hitchcock himself qui se charge de la photographie.

Le passé ne meurt pas
5

Le passé ne meurt pas (1928)

Easy Virtue

1 h 20 min. Sortie : 5 mars 1928 (Royaume-Uni). Romance, Thriller

Film de Alfred Hitchcock

Docteur_Jivago a mis 5/10 et a écrit une critique.

Annotation :

S’il y a quelques pépites dans la période anglaise du maître, Le passé ne meurt pas n’en fait malheureusement pas partie, ni même de ses meilleurs muets. Pourtant tout n’est pas à jeter, déjà l’histoire est plutôt intéressante nous montrant que le passé est difficilement effaçable et surtout, le maître est réellement intéressant derrière la caméra, à l’image de ce début avec les scènes de procès alternées avec celles de l’adultère. Pourtant, ce n’est jamais vraiment passionnant, que ce soit l’histoire ou les personnages (dont les interprétations ne sont pas irréprochables) et finalement l'ennuie n'est parfois pas bien loin.

À l'américaine
4.7

À l'américaine (1928)

Champagne

1 h 26 min. Sortie : 20 avril 1928 (Royaume-Uni). Comédie

Film de Alfred Hitchcock

Docteur_Jivago a mis 4/10 et a écrit une critique.

Annotation :

« Champagne est probablement ce qu'il y a de plus bas dans ma filmographie. Il n'y a pas d'histoire. » Voilà comment Hitchcock parla de ce film lors de ses entretiens avec François Truffaut et il faut bien reconnaitre qu'il n'est pas loin de la vérité. Si Hitchcock fait preuve d'une maitrise intéressante derrière la caméra (à l'image de ce superbe plan à travers la flute de champagne) et que Betty Balfour est impeccable devant, l’œuvre est néanmoins beaucoup trop longue pour le peu qu'il a à raconter. Plusieurs passages ne passionnent pas et finalement l'ennui n'est pas forcément bien loin.

The Manxman
6.1

The Manxman (1929)

1 h 50 min. Sortie : 21 janvier 1929 (Royaume-Uni). Drame

Film de Alfred Hitchcock

Docteur_Jivago a mis 6/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Parmi les premiers films d’Hitchcock, celui-là fait plutôt bonne figure malgré qu’il paraisse pourtant bien loin de ce qui a fait la renommée du (futur) maître. Via ce mélodrame, il met en scène un triangle amoureux plutôt bien écrit et intéressant, avec un déroulement convaincant et maintenant tout de même le suspense de bout en bout, tout en étudiant (plus ou moins) la société moralisatrice de l'époque, la justice ou encore et d'une certaine manière la lutte des classes.

Chantage
6.8

Chantage (1929)

Blackmail

1 h 25 min. Sortie : 28 juillet 1929 (Royaume-Uni). Policier, Thriller

Film de Alfred Hitchcock

Docteur_Jivago a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Blackmail permis à Hitchcock de donner une toute autre dimension à sa carrière alors qu’il livre-là le premier film parlant de l'histoire du cinéma britannique. Ici il axe son film autour du dilemme moral entre dénoncer celle que l'on aime et coupable d'un crime involontaire ou la protéger. L'histoire est assez simple mais efficacement écrite, elle va à l'essentiel sans détour inutile et elle est rendue intéressante, avec une finition aussi audacieuse que brillante. Les personnages sont d'ailleurs le point fort du film, tous bien traités, ils dévoilent peu à peu qui ils sont vraiment et Hitchcock oppose l'amour face à la raison au cœur d'une intrigue policière. On retrouve plusieurs éléments qui feront la notoriété du maître et, si c'est parfois maladroit, ça n'en reste pas moins plaisant à suivre, bien ficelé et ne manquant pas de charme.

Junon et le Paon
4.2

Junon et le Paon (1930)

Juno and the Paycock

1 h 35 min. Sortie : 22 septembre 1930 (Royaume-Uni). Comédie dramatique

Film de Alfred Hitchcock

Docteur_Jivago a mis 2/10 et a écrit une critique.

Annotation :

C’est surement Hitchcock qui parle le mieux de ce film, à mon sens totalement raté et sans aucun intérêt.
"Je dois dire que je n'avais aucune envie de tourner ce film car, j'avais beau lire et relire la pièce, je n'y trouvais aucune possibilité de la raconter sous l'angle cinématographique. Pourtant la pièce est excellente et j'aime beaucoup, l'histoire, le ton, les personnages et ce mélange d'humour et de tragédie "
[...]
"Le film a obtenu de très bonnes critiques mais je vous assure que j'avais réellement honte parce que tout cela n'avait aucun rapport avec le cinéma. Les critiques louaient ce film et j'avais l'impression que j'étais malhonnête, que je volais quelque chose"

Meurtre
6.1

Meurtre (1930)

Murder!

1 h 42 min. Sortie : 6 octobre 1976 (France). Policier, Thriller

Film de Alfred Hitchcock

Docteur_Jivago a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Troisième expérience d’Hitchcock dans le parlant, "Meurtre" se révèle plutôt réussi, notamment grâce à une intrigue intéressante, basée sur le concept du "whodunit", avec un scénario se révélant plutôt bien construit et évitant tout ennuie. Alors c'est parfois un peu trop bavard, on sent bien qu’Hitchcock n'est pas encore surnommé le "maitre du suspense" et qu’il ne maîtrise pas encore toutes les particularités du parlant. La reconstitution et les décors sont bien fait tandis qu’Hitchcock commence à nous montrer l'étendue de son talent, notamment techniquement (jeux d'ombres, mouvements de caméra...). Les interprétations sont plutôt bonnes, notamment Herbert Marshall dans le rôle principal, et on notera aussi une fin alternative, un peu plus axé sur le happy-end.

The Skin Game
5.3

The Skin Game (1931)

1 h 25 min. Sortie : 26 février 1931 (Royaume-Uni). Drame

Film de Alfred Hitchcock

Docteur_Jivago a mis 5/10.

Annotation :

« It's a skin game mister Hillcrist! »
Souvent reconnu pour être non seulement un Hitchcock mineur mais aussi de ne pas être un bon film, "The Skin Game" m'a agréablement surpris. Il nous raconte l'histoire d'une rivalité entre un propriétaire terrien, attaché aux valeurs traditionnelles et un riche industriel parvenu, mais c’est de nombreuses thématiques qu’il va aborder à travers cette histoire, à l’image du chantage, du déshonneur, des méthodes pour faire tomber les autres, des conventions ou encore le malheur et on se rendre compte qu’il y a de la nuance dans la vie, notamment autour du bien et du mal. Bien évidemment ce n'est pas sans défauts, on peut lui reprocher une mise en scène assez anecdotique et jamais transcendante, une non maitrise de tous les codes du parlant ainsi qu'un aspect un peu trop moraliste par moment. Mais on se laisse facilement prendre au jeu de "The Skin Game" malgré que ce soit un Hitchcock bien évidemment mineur.

Mary
5.3

Mary (1931)

1 h 18 min. Sortie : 2 mars 1931 (Royaume-Uni). Policier, Thriller

Film de Alfred Hitchcock

Docteur_Jivago a mis 5/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Sorti en 1931, Mary est un remake presque plan par plan de son film Meurtre, à la différence près que les acteurs changent (tout comme la langue, on passe de l'anglais à l'allemand). Rien de vraiment spécial dans ce film où, comme dans "Meurtre", l’intrigue est construite sur la base d'un 'whodunit', inhabituel pour Hitchcock qui n'aimait pas ça. Le problème, c'est qu'il y avait déjà peu de suspense dans "Meurtre", il y en a plus du tout dans celui-là si on a vu ce dernier car rien n'est modifié dans l'histoire. Malgré tout, ça se laisse regarder sans déplaisir, les interprétations sont bonnes, et certaines scènes sont vraiment bien foutues. La mise en scène intéressante et un montage plutôt ingénieux feront le reste pour cette œuvre loin d'être indispensable mais plutôt une curiosité intéressante.

À l'est de Shanghaï
5.6

À l'est de Shanghaï (1931)

Rich and Strange

1 h 23 min. Sortie : 9 septembre 1976 (France). Comédie, Drame

Film de Alfred Hitchcock

Docteur_Jivago a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Il s'éloigne ici des thèmes et du style qui feront sa renommée dans la suite de sa carrière et aborde le couple, la fidélité ou encore la sexualité à travers cette oeuvre co-écrite avec sa femme et qui semblerait contenir quelques touches autobiographiques. Le futur maitre du suspense bénéficie de personnages intéressants, rendant le film plutôt plaisant à suivre et il n'en oublie pas non plus quelques petites touches d'humour et de légèreté, rendant cette étude des moeurs et des comportements moins anecdotique qu'elle n'y paraît.

Numéro 17
5.4

Numéro 17 (1932)

Number Seventeen

1 h 06 min. Sortie : 27 mai 1982 (France). Policier

Film de Alfred Hitchcock

Docteur_Jivago a mis 5/10.

Annotation :

Numéro 17, septième film parlant d’une heure du maître débute plutôt bien, avec une première partie intrigante, notamment autour de la découverte du corps, mais se perd peu à peu dans un scénario légèrement brouillon, et on a parfois du mal à s’y retrouver au milieu de tous les personnages. L'ensemble se regarde néanmoins sans déplaisir, même si on est bien loin des meilleurs films d’Hitchcock et on peut voir ce dernier s'amuser avec des maquettes dans les scènes d'action !

Le Chant du Danube
5.6

Le Chant du Danube (1934)

Waltzes from Vienna

1 h 21 min. Sortie : 31 janvier 1936 (France). Biopic, Comédie, Musique

Film de Alfred Hitchcock

Docteur_Jivago a mis 6/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Film plutôt inhabituel dans la filmographie du maitre du suspense, qui s'aventure ici sur le terrain musical en nous racontant l'histoire de John Strauss fils dont le père ne reconnait pas ses talents musicaux et qui, à force d'être découragé, hésite à faire carrière dans la pâtisserie viennoise, là où celle qu'il aime et à qui il dédicace ses compositions le verrait bien. Il parait aujourd'hui bien sous-évalué, bien évidemment, ce n'est pas encore au niveau de ses meilleurs films anglais mais on aurait tort de passer à côté de cette œuvre légère, non dénué d'humour et portée par les valses de Viennes. La reconstitution et les décors sont réussis et nous permettent de bien nous immerger dans ce beau Viennes. Les personnages sont bien écrits et intéressants, de plus on a le droit à quelques petites trouvailles et essaies technique de Hitchcock.

L'Homme qui en savait trop
6.6

L'Homme qui en savait trop (1934)

The Man Who Knew Too Much

1 h 15 min. Sortie : 1 mars 1935 (France). Policier

Film de Alfred Hitchcock

Docteur_Jivago a mis 6/10.

Annotation :

Encore une fois (mais on ne s'en lasse pas), on suit l'histoire de personnes normales et apparemment sans histoire, pris dans la tourmente et ici d'un complot visant à tuer un homme politique. Le scénario est intéressant et plutôt bien écrit, nous offrant quelques moment de tension et un rythme plutôt bien maitrisé, malheureusement on ne retrouve pas tous les éléments clés du réalisateur britannique, en premier lieu dans sa mise en scène, qui ici est plutôt lourde, et techniquement le maitre n'est pas au meilleur de sa forme. Certaines scènes sont plutôt bien faite, comme le fameux coup des symboles... et on notera aussi une image qui n'a pas très bien vieilli, la photographie fait vraiment vieillotte. Un film plutôt pas mal, mais très mineur dans la filmographie de Hitchcock, il a fait beaucoup mieux.

Les 39 Marches
7.4

Les 39 Marches (1935)

The 39 Steps

1 h 21 min. Sortie : 30 octobre 1935 (France). Thriller

Film de Alfred Hitchcock

Docteur_Jivago a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Préférant se concentrer sur ses personnages que sur l'intrigue et sa machination, Hitchcock nous fait vivre sans temps morts de nombreuses péripéties et sensations fortes, ne manquant surtout pas de maîtrise, d'humour, d'efficacité et surtout de charme, le tout dans une grande variété de lieux et d'ambiances, avec une tension forte et constante. L'un de ses sommets anglais et il construit avec brio un modèle qu'il reprendra à de nombreuses reprises à l'avenir, à commencer par La Mort aux Trousses.

Quatre de l'espionnage
6.1

Quatre de l'espionnage (1936)

Secret Agent

1 h 26 min. Sortie : 24 juillet 1936 (France). Thriller

Film de Alfred Hitchcock

Docteur_Jivago a mis 5/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Bien qu'il se situe en plein cœur de l'âge d'or britannique du maître du suspense, Secret Agent est plutôt une déception, un film assez mineur dans son immense filmographie. Pourtant ça reste plutôt sympa, Hitchcock nous emmène en Suisse et nous gratifie de quelques superbes scènes dont il a le secret (en montagne, dans l'usine etc) mais c'est trop confus, l'intrigue n'est pas toujours assez bien exploitée et surtout c'est assez mal rythmé et, malgré sa courte durée, on ressent ces 1h20. Là où généralement Hitchcock sait rendre ses films efficaces, ce n'est pas le cas ici.

Agent secret
6.6

Agent secret (1936)

Sabotage

1 h 16 min. Sortie : 8 janvier 1937 (France). Thriller, Drame

Film de Alfred Hitchcock

Docteur_Jivago a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Alors, si ce n'est pas vraiment un grand Hitchcock, il est difficile de bouder son plaisir devant ce film court (76 minutes) mais ô combien efficace. La réussite vient d'abord de la façon dont Hitchcock orchestre son récit, préférant rester dans un ton intimiste et minimaliste, organisant son intrigue autour d'un trio de personnage avec un détective qui vient peu à peu se greffer au couple principal. Démarrant sur la panne d'électricité, les péripéties viennent peu à peu, Hitchcock laisse planer du suspense sur les événements et orchestre son récit avec un maximum d'efficacité. La tension monte au fur et à mesure que le film avance jusqu'à ces fameuses 13h45 et l'intensité ne redescend à aucun moment jusqu'à un final particulièrement réussi.

Jeune et innocent
6.8

Jeune et innocent (1937)

Young and Innocent

1 h 20 min. Sortie : 26 juin 1978 (France). Policier, Thriller, Romance

Film de Alfred Hitchcock

Docteur_Jivago a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Sans être un Hitchcock vraiment mémorable, c'est tout de même un plaisir que de visionner Jeune et Innocent. Le maitre est plutôt efficace, nous emmène avec charme dans les campagnes anglaises, il fait preuve d'un bon nombre de bonnes idées (le clignement des yeux, quelques touches plus légères etc) et comme souvent, il se moque gentiment de la police et de son incompétence. Finalement, il ne se concentre pas forcément sur l'intrigue mais sur les personnages, leurs relations et des éléments semblant parfois anecdotiques tels les repas de famille ou la fête avec les enfants. Il orchestre tout cela avec brio, mettant bien en avant des moments de vies plus anodins, malgré la dangerosité qui entoure le couple principal.

Une femme disparaît
7.5

Une femme disparaît (1938)

The Lady Vanishes

1 h 36 min. Sortie : 26 mars 1952 (France). Thriller

Film de Alfred Hitchcock

Docteur_Jivago a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Débutant comme une comédie où tout un groupe de voyageur envahi un hôtel, The Lady Vanishes prend peu à peu la direction du thriller où disparition, complot ou encore espionnage vont peu à peu rentrer en jeu, mais sans jamais délaisser l'humour et la légèreté et ça marche à merveille ! Ce mélange des genres dégage un charme fou tandis qu'il est brillamment et savamment orchestré par un Hitchcock qui ne manque surtout pas d'idées ingénieuses. Et si ça marche à ce point, c'est notamment grâce aux personnages qui rendent The Lady Vanishes tout simplement irrésistible, ils sont tout simplement jubilatoires et le rythme ne baisse jamais plus on avance dans le récit tandis que le maître du suspense jongle entre les humeurs et les tons avec brio. Hitchcock alterne de fort belle manière une intrigue très bien menée et efficace où jeux de piste et twist sont présents sans lourdeurs avec un humour et une légèreté où les situations cocasses sont très bien trouvées et savoureuses (la rencontre entre les deux protagonistes, le couple anglais etc), jouant parfois sur les sous-entendus. L'environnement et son exploitation sont aussi l'un des grands atouts de The Lady Vanishes. Majoritairement tourné en studio, le film exploite bien le train, son immensité et ses divers endroits. Derrière la caméra il se montre surtout efficace tout en se permettant quelques beaux effets de style à l'image des travellings et autres scènes marquantes (telle la sortie de train).

La Taverne de la Jamaïque
6.1

La Taverne de la Jamaïque (1939)

Jamaica Inn

1 h 48 min. Sortie : 20 juillet 1939 (France). Drame, Aventure

Film de Alfred Hitchcock

Docteur_Jivago a mis 7/10.

Annotation :

Une très agréable surprise pour le dernier film anglais d’Hitchcock avant sa découverte du nouveau monde, considéré comme très mineur dans sa filmographie mais dont on aurait tort de s'en priver. Il mélange habilement policier et film d'aventure, arrivant à rendre l'histoire, ainsi que les personnages, intéressant et captivant. Les scènes d'extérieurs, notamment nocturnes, sont superbes, à l’image des naufrages, auxquels on peut rajouter une prenante atmosphère, tendue et intrigante à souhait, ainsi qu’une belle photographie en noir et blanc et quelques réflexions subtilement dosées. De plus "La Taverne de la Jamaïque" est porté par d'excellents interprètes, la magnifique Maureen O'Hara et le cynique Charles Laughton en tête.

Rebecca
7.6

Rebecca (1940)

2 h 10 min. Sortie : 22 mai 1947 (France). Drame, Romance, Thriller

Film de Alfred Hitchcock

Docteur_Jivago a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

En adaptant le roman de Daphné du Maurier, le maître du suspense propose un bijou d'écriture, lui permettant de dresser des portraits aussi riches qu'ambigus, avec comme arrière-plan ce château froid, obsédant et maléfique qui en devient un personnage à part entière. Dès les premières secondes puis la rencontre au bord de cette falaise, il met en place une atmosphère envoûtante qui va peu à peu devenir obsédante et sombre. Il étudie les deux protagonistes puis les relations qu'ils auront entre eux, sans oublier une terrifiante femme de chambre qui reste avant tout dévouée à l'ancienne femme de Maxim. Peu à peu, il place son héroïne, déjà réservée à la base, dans la peur, le doute ou encore la paranoïa, ce que les éléments extérieurs vont peu à peu accentuer (les réactions de son mari lorsqu'on évoque son ex-femme, le château, diverses rencontres etc), tout comme la hantise de Rebecca dont l'ombre plane tout le long sur le récit. Hitchcock se sert de tous ses éléments pour accentuer son ambiance pesante et noire, tout en y laissant flotter un parfum envoûtant et mystérieux. Bien qu'il soit majoritairement dans le drame, Rebecca bascule parfois dans le thriller, permettant à Hitchcock d'aborder des thèmes qui lui sont chères tels que les soupçons, le crime et ses tentations mais aussi les psychoses et obsessions, et il orchestre son récit avec brio et génie.

Correspondant 17
6.7

Correspondant 17 (1940)

Foreign Correspondent

2 h. Sortie : 27 octobre 1948 (France). Policier

Film de Alfred Hitchcock

Docteur_Jivago a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Je n'ai jamais compris pourquoi Correspondant 17 faisait partie des Hitchcock oubliés et ne jouissait pas d'une meilleure réputation, et surtout reconnaissance. On y retrouve pourtant beaucoup d'ingrédients qui ont fait le succès du maître du suspense et la recette prend ici à merveille. J'ai toujours cette admiration pour la façon dont il dirige ce genre de thriller où, sur fond d'une intrigue pas loin d'être invraisemblable, il arrive à nous y faire croire et permet de nous immerger dans son récit. Il donne du rythme, de la tension, du suspense, mais aussi un charme à son oeuvre où il déborde d'idées et met en avant des personnages bien écrits et consistants. Que ce soit le méchant nazi, le journaliste américain qui débarque au cœur de cette affaire, la charmante demoiselle qui va elle aussi s'y retrouver mêlé ou Ffolliott qui ajoute une touche british à l'ensemble, c'est un vrai régal que de les suivre et, entre jeux de dupes, fausses pistes, apparences et courses-poursuites, Hitchcock ne nous laisse guère de répit, n'oublie pas l'humour et orchestre son récit tambour battant.

Joies matrimoniales
5.8

Joies matrimoniales (1941)

Mr. & Mrs. Smith

1 h 35 min. Sortie : 27 octobre 1944 (France). Comédie romantique

Film de Alfred Hitchcock

Docteur_Jivago a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Avec Mr et Mme Smith, son troisième film hollywoodien, c'est purement comédie, sans meurtre ou enquête qui se cache derrière, mais simplement une comédie de mœurs et de couple où l'on va suivre la façon dont Mr Smith va tenter de reconquérir sa belle. Si Mr & Mrs Smith n'est finalement qu'un Hitchcock mineur et plus une curiosité qu'autres choses, ce serait dommage de bouder son plaisir. Le maître du suspense se montre ici assez piquant et drôle, enchaînant les quiproquos, situations parfois absurdes et quelques twists sympathiques, le tout sans lourdeur et avec du rythme, rendant le film plaisant à suivre. Alors c'est parfois légèrement inégal et, entre l'excellent début et la savoureuse fin, il y a quelques légers coups de mou, mais rien de bien préjudiciable

Soupçons
7.1

Soupçons (1941)

Suspicion

1 h 39 min. Sortie : 28 mai 1946 (France). Thriller, Romance

Film de Alfred Hitchcock

Docteur_Jivago a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Dès cette première rencontre, magique, dans le train, le ton est donné et dans un premier temps, Hitchcock met en place une ambiance plutôt légère et on s'amuse à voir un Cary Grant charmeur à souhait faire la cour à une douce et vulnérable Joan Fontaine. Peu à peu, il laisse planer une certaine ambiguïté sur le récit et les personnages, surtout Cary Grant et Soupçons bascule dans une atmosphère plus paranoïaque, pesante et mystérieuse, où chacun des actes des protagonistes est propice à la suspicion. C'est d'abord par sa qualité d'écriture (personnages et dialogues notamment) que Soupçons brille, d'une grande intelligence et extrêmement bien ficelé. Le spectateur se retrouve peu à peu dans la même position que Joan Fontaine, c'est-à-dire à douter des faits et gestes de Cary Grant et Hitchcock justifie son surnom de maître du suspense pour le maintenir de bout en bout. Sa mise en scène est remarquable, sachant bien mettre en avant son atmosphère et il prend bien son temps lorsqu'il le faut, notamment pour développer la relation entre les deux protagonistes, puis l'ambiguïté autour d'eux.

Cinquième Colonne
6.7

Cinquième Colonne (1942)

Saboteur

1 h 49 min. Sortie : 21 décembre 1949 (France). Policier

Film de Alfred Hitchcock

Docteur_Jivago a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

On y retrouve tout ce qui fait la réussite d'Hitchcock, à savoir une intrigue efficace sur fond d'espionnage et de complot, du rythme, un innocent accusé à tort ou encore une belle et innocente femme qui va se retrouver sur son chemin. C'est typiquement le genre de film qu'Hitchcock tournait entre 1935 et le début des années 1950, moins ambitieux qu'un Vertigo ou Psycho mais tellement efficace, palpitant et plaisant à suivre. Ici, il braque sa caméra sur ce jeune ouvrier accusé à tort. Autour de lui, le maître du suspense dresse une galerie de personnages oscillant entre comploteurs louches et simples passants, mais c'est surtout avec une jeune femme que des liens vont être tissés. Dans cette course-poursuite qui va nous emmener d'un bout à l'autre des USA, Hitchcock privilégie l'efficacité, les sensations fortes et le mystère, ce qu'il retranscrit à merveille et il nous immerge au cœur de cette intrigue préfigurant North by northwest et aux côtés des protagonistes. L'atmosphère noire, mystérieuse et de complot, est de plus en plus forte plus on avance dans le film, sublimé par une photographie en noir et blanc adéquate ainsi qu'une bande originale signée Frank Skinner collant parfaitement avec le ton du film.

L'Ombre d'un doute
7.4

L'Ombre d'un doute (1943)

Shadow of a Doubt

1 h 48 min. Sortie : 26 septembre 1945 (France). Thriller, Film noir

Film de Alfred Hitchcock

Docteur_Jivago a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Alors bien installé à Hollywood, Hitchcock livre l'un de ses sommets avec L'Ombre d'un Doute où, emmené par un grand Joseph Cotten, il met remarquablement en scène un thriller aussi passionnant qu'intense et bien ficelé.

Aventure malgache
4.9

Aventure malgache (1944)

32 min. Sortie : 1944 (Royaume-Uni). Drame

Court-métrage de Alfred Hitchcock

Docteur_Jivago a mis 5/10.

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